Foudre d'Eloquence
3 LIVRES POUR DEVELOPPER SON MINDSET ET MIEUX COMMUNIQUER
Développer son mindset pour mieux communiquer, c’est à la fois une question de prise de conscience, de techniques, mais aussi d’application. Il n’est pas toujours aisé de savoir par quel bout commencer lorsque l’on veut améliorer sa communication. Que ce soit pour […]
Développer son mindset pour mieux communiquer, c’est à la fois une question de prise de conscience, de techniques, mais aussi d’application.
Il n’est pas toujours aisé de savoir par quel bout commencer lorsque l’on veut améliorer sa communication. Que ce soit pour parler en public, si l’on souhaite être plus à l’aise, plus pertinent et confiant. Ou encore dans la relation à l’autre, pour établir des relations de confiance permettant des échanges équilibrés et plus sains. Développer son mindset est alors un point de départ inévitable pour améliorer son état d’être. En effet, notre état d’esprit a tout à voir avec notre façon de vivre les choses, nos interprétations et les choix que nous faisons.
Développer son mindset consiste à cultiver et façonner son état d’esprit, c’est-à-dire sa manière de penser, de percevoir le monde et d’aborder les défis et les opportunités. Votre mindset est la façon dont vous interprétez les événements, gérez vos émotions et prenez des décisions. Il joue un rôle essentiel dans la façon dont vous abordez la vie, surmontez les obstacles et poursuivez vos objectifs.
Pour aborder ce sujet, je vous propose, dans cet article, de vous parler de 3 livres qui m’ont particulièrement marquée et qui sont d’une grande richesse en termes de contenu et d’informations. Cet article participe à l’évènement interblogueurs “3 livres qui ont changé ma vie” du blog “des-livres-pour-changer-de-vie.com”. Ce blog s’avère être une mine d’informations sur des sujets tels que le développement personnel, l’entreprenariat, le bien-être ou encore le business, etc…
Même si je vous recommande vivement de lire les livres dont je vais vous parler, vous pourrez en retrouver des résumés sur ce blog aux liens suivants :
– Le pouvoir du moment présent, de Eckart Tolle : https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/le-pouvoir-du-moment-present/
– Devenez un grand orateur TED, de Carmine Gallo : https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/devenez-un-grand-orateur-ted/
– Cessez d’être gentil, soyez vrai, de Thomas d’Ansembourg : https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/cessez-detre-gentil-soyez-vrai/
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ToggleDévelopper son mindset par la présence et la conscience
L’une des grandes difficultés que rencontrent certaines des personnes avec qui je travaille est de sortir de leur tête pour mettre de côté le mental. Cela les empêche d’être pleinement présentes et investies dans leur communication lorsqu’elles parlent en public. De plus, cela les soumet davantage à l’emprise du stress qu’elles peinent tant à gérer. Peut-être vous reconnaissez-vous dans ce cas de figure ?
C’est pourquoi le livre d’Eckart Tolle “Le pouvoir du moment présent” me semble tout à fait indiqué pour apprendre à développer son mindset. Ceci en améliorant d’une part son état d’être et de fait sa communication. C’est peut-être le livre de développement personnel qui m’a le plus marquée. Son propos est à la fois simple et tellement important. Ce livre est devenu un best-seller, notamment grâce à Oprah Winfrey qui l’avait mis en avant dans son talk show tant elle en considérait les enseignements essentiels.
La désidentification au mental
Le propos d’Eckart Tolle est qu’apprendre à être pleinement présent dans l’instant, permet de se libérer des charges émotionnelles et du discours incessant du mental.
Pour ce faire, il importe de prêter attention à ses schémas de pensée et ses émotions. Il s’agit de simplement les observer, sans y porter de jugement ni s’y attacher. Être le témoin de ses schémas mentaux et de ses émotions permet de se libérer de leur emprise. Prendre conscience de ses pensées et de soi-même leur fait perdre de leur pouvoir sur notre état d’être. Ainsi, l’apaisement mental et émotionnel mène peu à peu à ressentir pleinement son état de présence.
Lors des prises de parole
Les propos d’Eckart Tolle prennent tout leur sens pour l’orateur qui se trouve sujet à de fortes émotions avant sa prestation. Il invite à faire la distinction entre la peur ressentie face à un danger réel et la peur psychologique.
Pour aller plus loin cf. l’article « Trac, Glossophobie: comment dépasser vos peurs«
La peur psychologique est celle créée par le mental. Elle peut se présenter sous la forme de malaises, d’inquiétudes, d’anxiété, de nervosité, de phobies, etc… Elle concerne toujours l’éventualité de quelque chose qui pourrait survenir et non ce qui est réellement en train de se produire. Ainsi, se reconnecter à l’instant présent avant une prise de parole permet de mettre à distance la peur psychologique générée par le mental.
Il sera alors nécessaire de se reconnecter à son corps, de l’habiter pleinement pour trouver son ancrage intérieur. Cela passe par le ressenti du corps, l’utilisation de ses sens et l’observation de sa respiration.
Amplifier votre conscience du corps vous permettra de vous ancrer dans le présent et de vous libérer de l’emprise de vos émotions et de votre discours mental.
Devenir un grand orateur
Le livre de Carmine Gallo, conférencier et conseiller en communication, “Devenez un grand orateur TED” est, je pense, un must have pour quiconque aspire à améliorer ses prestations orales. Cet ouvrage est rempli d’anecdotes et également d’analyses de discours TED. Ceux-ci permettent de rendre compte de la mise en application des conseils prodigués.
3 principes fondamentaux concernant les discours les plus attrayants en ressortent :
- Ils suscitent de l’émotion
- Ils apportent de la nouveauté
- Ils marquent les esprits
Susciter l’émotion
Pour être inspirant et faire vibrer son auditoire, l’orateur se doit d’être passionné par son sujet. L’orateur passionné est inévitablement habité par son sujet. Ainsi, l’impact émotionnel sur son auditoire en est considérable. Pour trouver ce qui nous passionne, Carmine Gallo nous invite à nous poser la question suivante pour le découvrir : “qu’est-ce qui fait chanter notre cœur ?”. Voilà une belle façon de développer son mindset.
L’éveil émotionnel du public passe également par le storytelling. Je vous invite à aller voir mon article sur “L’art du storytelling”. Vous comprendrez comment cette méthode narrative permet de se connecter émotionnellement avec ses auditeurs.
Apporter de la nouveauté
Que ce soit en découvrant des informations ou des idées nouvelles, le public est friand de ce qui est innovant. De même, proposer une solution inédite à un problème ancien vous assurera de captiver l’attention de vos auditeurs. En effet, le cerveau humain est féru d’apprentissage et de nouveauté. Des études montrent que cela augmente le niveau de dopamine, l’hormone du plaisir. (cf. TED du Dr Martha Burns). Ainsi, quand vous faites preuve de créativité, que vous êtes original ou encore que vous sortez des sentiers battus, vous faites du bien à vos auditeurs. Ils ont donc grand plaisir à vous écouter.
Marquer les esprits
Il importe de respecter le temps d’attention que peut supporter le cerveau. C’est pourquoi les conférences TED s’étalent sur une longueur maximale de 18 minutes. Au-delà, le cerveau fatigue et l’intégration des idées partagées en est amoindrie. Le piège pour les orateurs manquant d’assurance est souvent de vouloir trop en dire et de ne pas savoir aller à l’essentiel. Il est nécessaire d’apprendre à se discipliner en travaillant suffisamment sa présentation pour ne pas surcharger le cerveau de vos auditeurs. Faire court pour être concis réclame du temps et de créativité.
Pour marquer les esprits, il est également nécessaire de susciter les différents sens de votre auditoire. En effet, cela empêche au cerveau de s’ennuyer car il va être sollicité de différentes façons. Vos auditeurs apprécieront alors grandement les sensations ressenties face aux différentes expériences sensorielles que vous leur proposerez. Que ce soit à travers des images, des sons ou encore des objets à toucher ou à sentir…
Le dernier conseil pour marquer les esprits est de rester soi-même. Trouvez ce qui vous caractérise et exprimez-le. L’authenticité, l’ouverture et la transparence vous permettront de toucher vos auditeurs en plein cœur.
La relation à l’autre
Le dernier livre dont je vais vous parler aborde le sujet de la communication interpersonnelle. “Cessez d’être gentil, soyez vrai” de Thomas d’Ansembourg est l’un des premiers livres de développement personnel que j’ai lu. Même si cela commence à dater maintenant et que de nombreux autres livres en reprennent les principes, c’est un livre qui pour moi continue d’être pertinent.
Consciente d’être “trop gentille” avec certaines personnes, j’avais été attirée à l’époque par le titre et le sous-titre “Être avec les autres en restant soi-même”. Il est vrai que je ne me sentais pas toujours en mesure d’exprimer ce que j’avais besoin de dire. Cela me menait à subir des situations qui ne me convenaient pas toujours. J’évitais de dire les choses par peur de froisser ou alors je les exprimais de façon maladroite.
De quoi ça parle ?
Le propos du livre est de découvrir comment exprimer sa vérité dans le respect de ce que l’on est et d’autrui. Il s’agit d’apprendre à parler à partir de sa propre expérience de vie et de reconnaître que nos besoins sont légitimes même s’ils ont leurs limites.
Lorsque l’on n’a pas conscience ou que l’on ignore ses propres besoins on se fait violence. Et parfois, cette violence est projetée sur les autres. La violence est la conséquence de la non-conscience de soi.
Comment ça marche ?
Thomas d’Ansembourg reprend dans son livre les principes de la Communication-Non-Violente selon la méthodologie du psychologue Marshall Rosenberg avec qui il s’est formé.
Celle-ci se décline en 4 étapes :
- L’Observation de la situation qui nous pose problème
- L’écoute de son Émotion
- L’identification de son Besoin
- La formulation de sa Demande
La violence intériorisée ou extériorisée est l’expression de frustrations qui n’ont pas trouvé de mots pour être exprimées. Elle est la conséquence d’un manque de conscience et de vocabulaire relatifs aux émotions qui nous traversent.
Effectivement, nous ne sommes pas éduqués à mettre des mots sur nos ressentis intérieurs. Nous avons principalement été éduqués à privilégier notre mental au détriment de nos émotions. D’où l’importance du livre d’Eckart Tolle qui invite à s’y reconnecter. C’est pourquoi le raisonnement, la logique, les préjugés, la pensée binaire et autres conditionnements prennent le pas lorsque nous prenons une décision ou agissons. Cela nous mène alors à ignorer nos ressentis et besoins. Mais l’émotion est là pour nous signifier qu’un besoin intérieur n’est pas satisfait.
En pratique
- Observation : il convient d’apprendre à distinguer l’observation d’un fait de l’interprétation que l’on en fait. Il s’agit d’accueillir la réalité telle qu’elle est en évitant de laisser le mental s’en mêler. Puisqu’il s’agit de l’observation d’un fait à partir de son propre point de vue, on va privilégier l’usage du “je”. On parle de soi, ce que l’on expérimente à un instant donné et non de l’autre. Exit le “tu” autant que possible.
- Émotion : acquérir du vocabulaire lié à nos ressentis afin de pouvoir les exprimer librement.
- Besoin : identifier le besoin intérieur qui n’est pas satisfait et qui a suscité l’émotion exprimée. Cela peut être du respect, de l’écoute, de la compréhension…
- Demande : formuler une demande concrète, réaliste, positive et négociable. En effet, on n’impose pas son besoin à l’autre, on formule sa demande et on reste ouvert à l’échange.
L’empathie
Puisqu’il est question de s’exprimer dans le respect de ce que l’on est, mais également d’autrui, on ne peut faire l’impasse sur l’empathie. Lorsqu’en formation je demande aux participants ce que signifie l’empathie pour eux, il y en a toujours au moins un qui répond : “se mettre à la place de l’autre”. Eh bien non, cela n’a rien à voir ! Cela me fait penser à l’histoire d’un psychologue qui racontait qu’un jour, un couple est venu le voir en consultation. Et quand il leur demande pourquoi ils sont là, la femme commence immédiatement à se plaindre que son mari n’essaie jamais de se mettre à sa place. Ce à quoi le psychologue répond que son mari ne peut pas se mettre à sa place puisqu’elle y est déjà !
On ne peut pas se mettre à la place de l’autre parce qu’il n’est pas dit que dans la même situation nous vivrions les choses de la même façon. L’empathie a davantage à voir avec la conscience, la compréhension et l’accueil de ce que vit l’autre. C’est l’acceptation des émotions de l’autre. Mais attention, il n’est en aucune façon question de s’épuiser dans le soin de l’autre au risque de l’oubli de soi. Cela passe inévitablement par l’écoute en étant présent à l’autre tout en étant présent à soi-même.
Rencontrer c’est d’abord être
Thomas D’Ansembourg
Conclusion
Le développement de votre mindset est un processus continu et évolutif. Il s’agit d’entretenir votre conscience de soi. Cela revient à observer votre façon d’appréhender les situations que vous vivez et l’impact que cela a sur vous. Vous pourrez ainsi façonner un état d’esprit qui sera votre meilleur allié dans vos relations ainsi que dans l’accomplissement de vos réalisations.
DE TIMIDE A GRAND ORATEUR
Comment être un grand orateur lorsque l’on est timide, introverti, mal à l’aise ? En effet, ces éléments peuvent constituer de sérieux freins à la perspective de s’exprimer en public. Dans l’article précédent, “Faut-il avoir confiance en soi pour parler en public?”, […]
Comment être un grand orateur lorsque l’on est timide, introverti, mal à l’aise ? En effet, ces éléments peuvent constituer de sérieux freins à la perspective de s’exprimer en public. Dans l’article précédent, “Faut-il avoir confiance en soi pour parler en public?”, je proposais une réflexion sur la pertinence de s’adonner à cet exercice malgré les obstacles. Pour aller plus loin, je vous propose à travers ce nouvel article l’étude de cas de plusieurs personnalités. Celles-ci étaient à la base timides, peu confiantes ou terrifiées à l’idée de parler en public. Elles ont cependant réussi à dépasser leurs complexes et leurs peurs grâce à leur persévérance et leur audace afin d’atteindre leurs objectifs.
A travers leurs récits, vous pourrez ainsi réaliser que, même si l’exercice de la parole vous met terriblement mal à l’aise, il n’est pas exclu que vous puissiez devenir un jour un grand orateur très performant.
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ToggleMahatma Gandhi : d’avocat timide à grand orateur influent
Né en Inde en 1869, Mohandas Karamchand Gandhi est devenu l’un des leaders les plus influents du mouvement pour l’indépendance de l’Inde au début du siècle dernier.
Après avoir été admis au barreau d’Angleterre et du Pays de Galles, il retourne en Inde en 1891. Mais il peine à exercer son métier à cause de sa timidité et de sa personnalité introvertie. Il éprouve tant de difficultés à l’exercice de la parole au tribunal qu’il doit renoncer à la pratique de son métier d’avocat au bout de quelques mois. Mais comme vous le savez, il n’en restera pas là…
Engagement politique
C’est à l’occasion de son passage en Afrique du Sud que sa conscience politique se réveille. La découverte des discriminations subies par les Noirs et les Indiens qu’il rencontre en sera la cause. Il s’engage alors dans divers mouvements sociaux et politiques. Il y aura le mouvement des droits civiques des Indiens en Afrique du Sud et le mouvement pour l’indépendance de l’Inde. Ces engagements vont ainsi le conduire à devoir prendre la parole en public.
Développement des compétences
Pour pouvoir s’exprimer de façon claire et convaincante devant les foules, il va se mettre à étudier les discours d’autres orateurs et leaders. Cela va lui permettre d’apprendre des techniques de communication efficaces. Il s’inspirera notamment de personnes telles que Gopal Krishna Gokhale, un leader politique indien de l’époque, pour améliorer ses compétences oratoires.
Cela lui permet ainsi de développer une capacité à utiliser une communication accessible à tous. Gandhi a compris qu’il faut utiliser un langage simple et imagé pour se faire comprendre du grand public. Ainsi, en utilisant des exemples concrets et parlants, il a pu créer une forte connectivité avec les masses. Un exemple célèbre de sa simplification du langage se trouve dans son appel à la désobéissance civile. Celui-ci est devenu un principe central de son mouvement pour l’indépendance de l’Inde. Cette citation célèbre de Gandhi illustre sa manière de communiquer de manière compréhensible pour tous : « Œil pour œil finira par rendre le monde entier aveugle. » En utilisant une métaphore simple et frappante, il a pu communiquer sa vision de la non-violence de manière percutante et accessible à un large public.
Cette capacité à exprimer des idées complexes de manière concise et facilement comprise a été l’une des raisons pour lesquelles Gandhi a pu toucher les cœurs de tant de gens. Sa communication claire et directe a contribué à mobiliser les Indiens autour de sa cause et à sensibiliser le reste du monde à la lutte pour la liberté et la justice. Cela a permis de créer un mouvement de masse pour l’indépendance de l’Inde.
Son style de communication et sa détermination à défendre les droits de l’homme et la justice sociale ont fait de lui l’une des figures les plus respectées de l’histoire moderne.
Warren Buffett : un grand orateur qui trouve sa force dans son savoir
Warren Edward Buffett est un homme d’affaires et investisseur américain. Né en 1930, il est devenu milliardaire dans les années 80 grâce à ses investissements en bourse.
Célèbre investisseur et philanthrope, Warren Buffet est connu comme étant l’un des hommes les plus riches du monde. Pourtant, il était autrefois timide et craignait de prendre la parole en public. Cependant, il a très vite compris que la prise de parole en public était indispensable. Le développement de cette compétence lui permettra de partager ses idées, ses connaissances et ses perspectives en tant qu’investisseur et chef d’entreprise.
L’apprentissage
Warren Buffett a donc décidé de prendre des cours de prise de parole en public et de travailler sur sa confiance en soi. Pour améliorer ses performances, il a notamment suivi une formation auprès de Dale Carnegie. Fondateur de l’Institut Dale Carnegie, celui-ci propose des programmes de formation en prise de parole en public, en leadership et en développement personnel. Warren Buffett a ainsi l’opportunité d’acquérir des techniques oratoires et de pratiquer ses discours le plus souvent possible.
Acquisition de son assurance
Il comprend alors que pour développer son assurance, il doit s’exprimer sur des sujets qu’il maîtrise. L’investissement et la finance sont les sujets qu’il connaît le mieux. Ainsi, en intervenant régulièrement sur ces sujets, il a pu développer son assurance et s’exprimer avec autorité. En tant qu’expert, il avait une très grande confiance en la valeur de ses idées et connaissances. Cela lui a permis de surmonter sa timidité et de partager ses perspectives avec aisance.
Au fil du temps et avec de la pratique, Warren Buffett a réussi à transformer sa timidité en confiance en soi et à devenir un orateur accompli. Son style de communication direct, simple et authentique est devenu l’une de ses marques de fabrique. C’est alors ce qui a contribué à son succès en tant qu’homme d’affaires et orateur influent.
Malala Yousafzai : de jeune fille réservée à grande militante internationale
Née en 1997, Malala Yousafzai est une militante pakistanaise des Droits des femmes. Elle s’est opposée aux Talibans qui veulent interdire l’éducation aux filles. Elle a reçu le prix Nobel de la Paix en 2014.
Mais au départ, Malala est une adolescente timide et réservée.
Les soutiens de son environnement
La famille de Malala a joué un rôle crucial dans son développement en tant qu’oratrice. Son père, Ziauddin Yousafzai, est lui-même un éducateur et un défenseur des droits de l’éducation. Il a encouragé Malala à s’exprimer et à défendre ses convictions. Cela lui a permis d’avoir la confiance nécessaire pour prendre la parole en public. Ainsi, malgré le contexte difficile, Malala a pu prendre des cours de communication et de prise de parole en public pour améliorer ses compétences. Elle commence alors à s’exercer devant de petits groupes.
La pratique
Malala a commencé à parler publiquement dès l’âge de 11 ans en écrivant un blog anonyme pour la BBC ourdou. Ce blog lui a permis de s’exprimer sur son vécu sous le régime taliban et a été la première étape de sa prise de parole publique. C’est son père qui la pousse à témoigner.
Elle prendra par la suite la parole face à des foules plus importantes lors de conférences et d’événements internationaux.
Une force de sensibilisation
Elle a réalisé que sa voix avait le pouvoir de sensibiliser les gens à sa cause et de faire une différence dans la vie des autres filles qui luttaient pour leur droit à l’éducation. Malala Yousafzai a su tirer parti de l’amour et du soutien de sa famille et de son éducation. Ainsi, grâce à sa détermination et sa pratique, elle a réussi à surmonter sa peur et sa timidité de parler en public.
Elle est ainsi devenue une oratrice inspirante et convaincante. Cela lui a permis de captiver des audiences internationales, des dirigeants politiques et des organisations mondiales. Ses discours en faveur de l’éducation pour tous sont passionnés et pleinement investis.
Conclusion
Il y a bien sûr pléthore de nombreuses autres histoires de personnes sujettes à l’inconfort de parler en public qui ont su dépasser leurs difficultés. Peut-être aspirez-vous à parler avec assurance et conviction de vos idées et projets, mais le doute et l’insécurité vous entravent ? Alors sachez que grâce à l’apprentissage, la pratique et la découverte de votre moteur intérieur, comme eux vous pouvez surmonter tout cela. Il suffira d’un peu de détermination et d’audace pour prendre le pas sur ces obstacles.
FAUT-IL AVOIR CONFIANCE EN SOI POUR PARLER EN PUBLIC
La question d’avoir confiance en soi prend tout son sens lorsqu’il s’agit de s’exprimer en public. Si vous avez le sentiment de ne pas avoir confiance en vous, vous pouvez penser que parler en public n’est pas fait pour vous. Qu’il y […]
La question d’avoir confiance en soi prend tout son sens lorsqu’il s’agit de s’exprimer en public. Si vous avez le sentiment de ne pas avoir confiance en vous, vous pouvez penser que parler en public n’est pas fait pour vous. Qu’il y a certainement des personnes bien plus compétentes et légitimes pour tenir ce rôle. (cf. article syndrome de l’imposteur)
Je ne compte plus le nombre de personnes avec qui j’ai pu travailler et pour qui le manque de confiance en soi était un frein pour prendre la parole en public. Si vous êtes dans cette situation, non seulement l’exercice de la prise de parole doit vous sembler pénible, mais en plus, il se peut que vous pensiez que cette pratique n’est définitivement pas faite pour vous.
Dans cet article, je vous propose une réflexion sur la pertinence de prendre la parole lorsque l’on manque de confiance en soi.
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ToggleAvoir confiance en soi ça veut dire quoi ?
Avoir confiance en soi consiste à croire en ses capacités, ses aptitudes à réaliser et accomplir ce que l’on souhaite entreprendre. C’est savoir que l’on a en nous les compétences et atouts pour réussir ce que l’on veut mettre en œuvre. Il s’agit d’une croyance positive à propos de soi-même. Elle concerne notre habilité à pouvoir faire face aux défis que l’on rencontre et à prendre les décisions adéquates.
Les fondements de la confiance en soi
Les bases de la confiance en soi s’appuient principalement sur une estime de soi positive. L’estime de soi correspond au jugement, à l’estimation que l’on fait de sa propre personne. Souvent inconsciente, elle peut être soit positive soit néfaste à notre développement. Totalement subjective, elle se base sur la perception que l’on a de soi-même. Elle se construit sur la connaissance de soi (qualités, personnalité, caractère, talents…). Et elle va dépendre de l’acceptation que l’on a de soi et du respect de ce qui nous caractérise tels que nos besoins, désirs, ressentis, valeurs, opinions, idées…
Ainsi, plus on va reconnaître, accepter et respecter qui on est, avec nos failles, faiblesses et vulnérabilités, plus la confiance en soi sera accrue.
Les résultantes de la confiance en soi
Avoir confiance en soi favorise l’aptitude à s’affirmer dans sa communication. Ainsi, la personne qui a confiance en elle va davantage s’exprimer sur ses besoins, ses désirs, ses idées et ressentis. Elle sera également en mesure de défendre ses opinions, points de vue et autres causes avec assurance… Il s’agit de l’affirmation de soi. Lorsque la personne a développé une confiance en soi saine, son affirmation de soi s’établit dans le respect d’elle-même, mais également de ses interlocuteurs. Attention cependant : s’exprimer avec ferveur, sans prise en compte de ses interlocuteurs ou de son public, n’est pas du tout signe de confiance en soi.
Mais alors comment faire quand on n’a pas confiance en soi ?
Comme on vient de le voir, avoir confiance en soi facilite grandement l’exercice de la prise de parole. Une estime de soi positive va donc favoriser notre propension à avoir confiance en soi. Ainsi, notre aptitude à nous exprimer avec assurance en est facilitée. La bonne nouvelle est que le processus inverse est également vrai. Plus on s’expose à la prise de parole, plus la confiance en soi augmente, ce qui favorise ainsi une meilleure estime de soi.
Ceux qui manquent de confiance en eux auront tendance à vouloir éviter de se soumettre à la pratique de la prise de parole en public. Seulement, il arrive parfois que cela devienne inévitable ou indispensable. Vous n’aurez donc pas d’autre choix que d’apprendre les techniques oratoires, travailler, vous entraîner, expérimenter. Cela vous permettra d’acquérir les compétences nécessaires pour gagner en confiance. (cf. article « Présentation orale, Discours…« )
Vous manquez de confiance en vous, mais vous devez prendre la parole
Si vous êtes missionnés pour faire des présentations parce que votre poste, votre fonction l’exigent, vous ne pourrez pas y échapper. J’ai récemment travaillé avec une personne qui avait beaucoup de mal à s’exposer en public. Mais voulant évoluer vers un poste qui exige de prendre la parole régulièrement, elle a décidé de travailler à développer cette compétence. En voyant ce qu’elle était capable de faire à travers les exercices et accompagnement, elle m’a confié que cela augmentait sa confiance en elle d’une façon générale.
Conclusion
Avoir confiance en soi n’est donc pas indispensable pour prendre la parole en public. Il importe davantage de bien se préparer et de se focaliser essentiellement sur l’importance du message à partager. En attendant de vous sentir pleinement en confiance, agissez comme si vous aviez déjà cette assurance en vous.
Fake it till you make it / Faites semblant jusqu’à ce que vous y arriviez
Amy Cuddy
Pour aller plus loin, allez voir l’article « De timide à grand orateur«
POURQUOI FAUT-IL APPRENDRE A PARLER EN PUBLIC ?
Vous vous demandez pourquoi apprendre à parler en public ? Effectivement, si la simple idée de vous exprimer face à un auditoire vous exècre. Si vous pensez que ce n’est pas fait pour vous car vous vous croyez dépourvu de talent. Si […]
Vous vous demandez pourquoi apprendre à parler en public ? Effectivement, si la simple idée de vous exprimer face à un auditoire vous exècre. Si vous pensez que ce n’est pas fait pour vous car vous vous croyez dépourvu de talent. Si le trac, la peur d’affronter le regard des autres, la crainte de vous tromper, de bafouiller, ou encore de vous ridiculiser vous semblent insurmontables… Il se pourrait que vous vous demandiez à quoi bon apprendre à parler en public.
La capacité à parler en public est une compétence précieuse qui a joué un rôle central tout au long de l’Histoire. Dans cet article, je vous invite à explorer pourquoi il est devenu essentiel et indispensable d’apprendre à parler en public dans notre société actuelle.
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ToggleL’art de parler en public à travers l’Histoire
L’art de parler en public remonte à l’Antiquité. Des orateurs éminents ont utilisé leur éloquence pour influencer les foules et façonner l’Histoire. Depuis les temps anciens, la parole en public s’est avérée être un outil puissant. Que ce soit pour transmettre des idées, mobiliser les masses ou encore persuader les autres. On peut citer des figures historiques telles que Cicéron, Démosthène ou encore Martin Luther King Jr. Ils ont utilisé leur talent pour galvaniser les foules et promouvoir le changement.
Cicéron
Homme politique romain (106 – 43 av JC), Cicéron est l’un des plus grands orateurs de l’Histoire. Il a d’ailleurs longuement théorisé sur l’art de parler en public. Citons par exemple des ouvrages tels que “Dialogues sur l’éloquence” ou encore “L’orateur idéal”.
Ses discours ont eu un impact profond sur la politique et la société romaine. Cicéron était connu pour sa maîtrise de la rhétorique et de l’art de persuader. Son éloquence et sa capacité à convaincre ont permis de renforcer la démocratie romaine et de défendre les valeurs républicaines. Grâce à son talent, il a pu exercer une influence politique considérable.
Démosthène
Homme d’État grec (384 – 322 av JC), il est également un orateur de très grande renommée. Il apparaissait pourtant comme étant un piètre communicant à ses débuts. (cf. page L’art de Parler en public).
Il est entre autres l’auteur des Philippiques. Il s’agit d’une série de discours visant à mobiliser les citoyens Athéniens face à l’invasion du roi de Macédoine Philippe II. Ses discours inspirants et sa rhétorique puissante ont joué un rôle crucial. La force de ses prises de parole a permis à Athènes d’instaurer sa résistance face à l’invasion macédonienne. Il utilisait ses discours pour dénoncer avec force les ambitions barbares de Philippe II. Cependant, il pointait également du doigt la passivité des Athéniens face à l’invasion. La ville d’Athènes a fini par être vaincue par l’armée macédonienne. Pourtant, les discours de Démosthène ont réussi à éveiller l’esprit patriotique de ses concitoyens. Il devient l’orateur le plus célèbre de la Grèce Antique en consacrant toute sa vie à lutter contre Philippe II et Alexandre Le Grand grâce à son talent.
Les talents oratoires de Démosthène lui ont permis de mobiliser les citoyens et de les galvaniser pour défendre leur ville. Son impact historique souligne l’importance de l’éloquence dans la mobilisation des individus autour d’une cause.
Martin Luther King Jr.
Au 20e siècle, Martin Luther King Jr. est devenu un symbole emblématique de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. En 1963, il prononce son inoubliable discours, « I Have a dream« , lors de la Marche sur Washington. Il a ainsi captivé des milliers de personnes et a joué un rôle clé dans la promotion de l’égalité raciale. La capacité de Martin Luther King Jr. à utiliser la parole de manière puissante et inspirante a conduit à des changements sociaux significatifs. Cela illustre parfaitement l’impact de la parole en public sur la transformation sociale. (cf. “Étude de cas I Have a dream”).
Les grands discours ont le pouvoir de mobiliser les masses, d’éveiller les consciences et de susciter des mouvements pour l’égalité, la justice et le progrès. En apprenant à parler en public, on peut contribuer activement à la transformation de la société et à la réalisation de causes qui nous tiennent à cœur.
Les intérêts socio-professionnels d’apprendre à parler en public
Dans notre monde actuel, la capacité à communiquer efficacement en public est essentielle dans de nombreux domaines.
L’évolution professionnelle
Au niveau professionnel, maîtriser l’art de parler en public peut ouvrir des portes et favoriser l’avancement de carrière.
La capacité à parler en public de manière claire et convaincante est une compétence précieuse dans le monde professionnel. Elle permet de se démarquer et de progresser dans sa carrière. Les employeurs recherchent souvent des individus capables de présenter leurs idées de manière convaincante. Ils veulent des personnes aptes à mener des réunions efficaces. Des personnalités qui pourront représenter leur entreprise lors d’événements importants.
Une étude récente a fait un palmarès des compétences non techniques les plus recherchées en entreprise. La communication et le leadership arrivent alors respectivement en 2ème et 4ème position. Cf. The Most In-Demand Skills for 2023. Ce sont là les 2 compétences clés que vous développez en apprenant à parler en public.
Networking et relations professionnelles
Savoir parler en public facilite la création de réseaux solides et de relations professionnelles fructueuses. Il vous est alors plus facile d’engager une conversation lors d’événements, conférences ou de séminaires. La capacité à communiquer efficacement peut vous aider à établir des contacts avec des personnes intéressantes de votre domaine. Aussi, vous pouvez également être amené à faire des présentations lors de conférences. Cela vous permettra d’attirer l’attention d’autres professionnels de votre secteur. Vous pourrez ainsi établir des connexions et ouvrir des portes pour de nouvelles opportunités professionnelles.
Leadership et influence
Les compétences en prise de parole en public sont essentielles pour être un leader efficace. Un leader se doit d’être capable de communiquer clairement ses idées, sa vision, d’inspirer et motiver les autres. Cela lui permettra d’influencer positivement ses équipes et de conduire son organisation vers le succès. Prenons l’exemple d’un dirigeant d’entreprise qui sait présenter une nouvelle stratégie d’entreprise à ses employés de manière convaincante. Il inspirera naturellement la confiance tout en suscitant l’adhésion et la motivation des équipes pour atteindre les objectifs fixés.
Présentations et ventes
De nombreux domaines nécessitent la présentation de produits, de services ou d’idées. Il est alors essentiel d’être en mesure de convaincre les clients, les investisseurs ou les partenaires commerciaux. La parole en public permet de transmettre efficacement les avantages et les caractéristiques d’une offre. Lorsqu’elle est maîtrisée, la parole peut mener à influencer les décisions d’achat. Par exemple, un commercial qui est capable de présenter avec éloquence et impact les atouts d’un produit ou d’un service a plus de chances de conclure des ventes et de générer des résultats positifs.
Communication interpersonnelle
Apprendre à parler en public améliore également les compétences de communication interpersonnelle. La clarté, l’écoute active et l’expression des idées de manière concise sont des éléments clés dans les interactions professionnelles au quotidien. La parole en public permet de développer ces compétences. Cela facilite ainsi la collaboration, la résolution de problèmes et la gestion des conflits au sein d’une équipe de travail.
Apprendre à parler en public pour son épanouissement personnel
Apprendre à parler en public a également un impact significatif sur l’épanouissement personnel. Cela permet de développer différents aspects de sa personnalité et d’acquérir un mieux être.
Confiance en soi
L’une des principales barrières à la prise de parole en public est la peur et l’anxiété qui l’accompagnent. En surmontant ces craintes et en développant la confiance nécessaire pour s’exprimer devant un public, on renforce l’estime de soi. La confiance en soi gagnée grâce à la parole en public se propage dans d’autres domaines de la vie, permettant de relever de nouveaux défis et de saisir des opportunités.
Développer des compétences de communication
Apprendre à parler en public améliore considérablement l’aptitude à communiquer. Cela comprend la capacité à structurer ses idées de manière claire et logique, à articuler efficacement ses pensées et à adapter son message à différents publics. Ces compétences de communication renforcées permettent d’interagir plus efficacement avec les autres dans toutes les sphères de la vie, que ce soit au travail, en famille ou dans les relations personnelles.
Pensée critique et capacité d’expression
La prise de parole en public nécessite une réflexion et une organisation approfondies de ses idées. En apprenant à préparer un discours ou une présentation, on développe des compétences de pensée critique et d’analyse. De plus, la capacité à exprimer ses idées de manière claire et concise renforce la communication effective et facilite l’expression de ses opinions et de ses perspectives dans divers contextes.
Gestion du stress et résolution de problèmes
Parler en public est souvent considéré comme une source de stress pour de nombreuses personnes. Cependant, en apprenant à gérer ce stress et à se préparer adéquatement, on développe des compétences en gestion du stress. Celles-ci s’avèrent alors utiles dans de nombreuses autres situations de la vie quotidienne susceptibles de générer du stress. De plus, la prise de parole en public exige parfois de faire face à des situations imprévues ou des problèmes inattendus. En apprenant à improviser et à résoudre rapidement les problèmes lors de présentations, on renforce également sa capacité de résolution de problèmes.
Expression de soi et influence
Savoir parler en public permet de partager ses idées, ses valeurs et ses perspectives avec les autres de manière puissante. En développant cette compétence, on acquiert la capacité à influencer les autres. On est alors capable de susciter l’engagement et de générer un impact positif. L’expression de soi à travers la parole en public favorise également une plus grande authenticité et une meilleure compréhension et connaissance de soi.
Développement de la présence et du charisme
La prise de parole en public permet de développer une présence scénique, une posture solide et une voix confiante. Ces éléments contribuent à une présence charismatique qui attire l’attention et captive l’auditoire. En développant cette présence et ce charisme, on renforce son aura personnelle et son pouvoir de persuasion.
Apprendre à parler en public présente de nombreux atouts dont il serait dommage de se priver que ce soit au niveau professionnel ou personnel. La qualité de notre vie étant significativement conditionnée par notre aptitude à communiquer.
COMMENT UTILISER POWERPOINT EFFICACEMENT LORS DE VOS DISCOURS
Vous voulez savoir comment utiliser Powerpoint de façon efficace ? Que ce soit en réunion, lors d’une conférence, un séminaire, une formation… l’utilisation de Powerpoint est devenue incontournable. Cependant, un mauvaise usage de cet outil peut affecter de façon considérable la qualité […]
Vous voulez savoir comment utiliser Powerpoint de façon efficace ? Que ce soit en réunion, lors d’une conférence, un séminaire, une formation… l’utilisation de Powerpoint est devenue incontournable. Cependant, un mauvaise usage de cet outil peut affecter de façon considérable la qualité d’une présentation orale. Il importe alors de savoir comment l’utiliser de façon pertinente afin de magnifier vos interventions et de laisser une forte impression à vos auditeurs.
Ainsi, dans cet article, je vous propose d’explorer comment utiliser Powerpoint au service de votre discours.
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ToggleLe rôle de Powerpoint lors des présentations comment utiliser Powerpoint
Il me semble indispensable de commencer par faire le point sur le rôle de Powerpoint lors d’une prise de parole.
Ce pourquoi il ne faut pas l’utiliser
Je vois encore beaucoup trop de gens, entre autres parmi ceux qui viennent travailler avec moi, qui utilisent cet outil comme support pour la trame de leur intervention. Alors si vous voulez faire des présentations ennuyeuses et endormir votre auditoire, c’est plutôt une bonne technique ! La plupart du temps, on me justifie cette façon de pratiquer par le fait que sans la trame de la présentation sur les diapos, la personne serait totalement perdue dans son déroulé. Alors soyons clair, si vous vous perdez dans le déroulé de votre présentation orale, la seule et unique explication est que votre intervention n’a pas été correctement préparée !
Ce pourquoi il vaut mieux s’en servir
Alors si Powerpoint ne sert pas à supporter la trame de notre discours, quelle est l’utilité de diffuser des slides lors de nos présentations ? Le rôle de la diapositive est tout simplement de venir illustrer nos messages. Il s’agit d’un support visuel dont le but est de mettre en perspective une idée, un propos, une argumentation. Le PowerPoint est alors le prolongement de votre pensée : il dit en images ce que vous exprimez avec vos mots. Le but est de venir implanter votre idée dans l’esprit de vos auditeurs par un autre biais que votre communication verbale. Le support visuel est à utiliser pour supporter les idées importantes que vous souhaitez faire passer à votre public. Ainsi, le message transmis s’imprime davantage dans leur esprit. Le but de votre visuel sera donc de favoriser la mémorisation et la compréhension de votre propos.
Choisir et créer ses slides comment utiliser Powerpoint
Le choix des slides
Si le but est de favoriser la mémorisation d’une idée, il importe de limiter le nombre de slides dans un souci d’efficacité. Il est donc nécessaire de choisir avec soin quelles idées vont être mises en valeur par vos diapos.
Avant de commencer à choisir et concevoir vos slides, il est essentiel de procéder à la préparation et structuration de votre discours. (cf. article “Comment rédiger un discours”). Ainsi, vous commencerez par définir votre objectif de même que les points clés que vous souhaitez aborder. Au moment de développer les différentes parties de votre intervention, vous pourrez alors définir quels éléments vous souhaitez mettre en avant par des illustrations. Comme dit précédemment, il s’agira des idées clés qui, selon vous, devront être retenues par votre auditoire. Une fois l’idée clé choisie, réfléchissez au visuel, à l’image qui en facilitera la compréhension et la mémorisation. Il peut s’agir d’une photo ou un dessin si votre idée clé est d’ordre conceptuel. Vous pouvez également utiliser un graphique si vous voulez mettre en évidence des données. Évitez autant que possible les tableaux qui s’avèrent la plupart du temps illisibles et souvent peu pertinents.
La conception
La diapositive doit être compréhensible et accessible au premier coup d’œil. Si le public doit faire un effort pour en comprendre le sens ou essayer de la déchiffrer, vous allez perdre leur attention.
Première règle de base à retenir : 1 slide = 1 idée. En effet, on va éviter de surcharger en information les diapositives dans un souci d’efficacité. Dans cette même optique, on va choisir un design épuré et la concision au niveau du texte. Les diapositives simples et épurées permettent à votre public de se concentrer sur votre discours plutôt que sur des détails superflus.
Les images, graphiques et vidéos utilisés dans votre présentation PowerPoint doivent être de haute qualité et pertinents pour votre message. Choisissez des visuels attrayants qui renforcent votre discours et aident votre public à mieux comprendre vos idées. Assurez-vous que les éléments visuels sont lisibles et clairement visibles, même pour les personnes assises à l’arrière de la salle.
Les titres de vos diapositives doivent être clairs, concis et captivants. Un titre bien choisi attire l’attention de votre auditoire et lui donne une idée précise du sujet abordé. Évitez les titres trop longs ou trop techniques. Optez pour des phrases courtes et percutantes qui suscitent l’intérêt de votre public.
Bien qu’il soit préférable de les éviter, les animations peuvent être utiles pour rendre votre présentation PowerPoint plus dynamique. Utilisez-les alors avec parcimonie. Évitez les effets trop complexes ou distrayants qui pourraient détourner l’attention de votre message. Utilisez des transitions subtiles entre les diapositives et des animations ponctuelles pour mettre en valeur certains points clés. En résumé, les animations ne sont utiles que si elles viennent soutenir et apporter du sens à votre message. Dans le cas contraire, il vaut mieux les éviter et opter pour la simplicité.
En conclusion, veillez à limiter le nombre de diapositives dans votre présentation. Trop de diapositives peut submerger votre auditoire et rendre votre discours moins clair. Concentrez-vous sur les points essentiels et utilisez des transitions fluides entre les diapositives pour maintenir l’attention de votre public.
Les erreurs à éviter comment utiliser Powerpoint
- Utiliser une police de caractères inappropriée car illisible et distrayante
- Varier à outrance les tailles et polices de caractères
- Négliger les contrastes de couleurs entre arrière-plan, image et texte
- Mettre des vidéos trop longues
- Utiliser des images ou photo dont vous n’avez pas les droits
- Trop utiliser les puces et les tirets
- Abuser des effets typographiques : souligné, italique, ombrage, …
- Enchaîner les diapos sans laisser le temps à l’auditoire d’intégrer l’information
- Lire les diapositives. Votre rôle est de les expliquer si nécessaire, mais surtout pas de lire ce que le public peut faire par lui–même
- Tourner le dos à l’auditoire lors de la diffusion des slides
- Ne pas faire d’essai pour vérifier que la mise en page est intacte avant votre intervention
- Ne pas s’entraîner pour s’assurer de la fluidité de votre discours et de l’intégration de vos visuels dans celui-ci
Conclusion
L’utilisation efficace de PowerPoint lors de vos prises de parole en public peut avoir un impact significatif sur la réussite de votre présentation. En suivant ces conseils, vous serez en mesure de créer des diapositives claires, percutantes et visuellement attrayantes, tout en maintenant l’attention de votre auditoire. N’oubliez pas que PowerPoint est un outil pour soutenir votre discours. Il ne doit pas être le point central de votre présentation. Gardez le contrôle de la salle en étant bien préparé, confiant et en utilisant PowerPoint de manière stratégique pour transmettre votre message avec succès.
En appliquant ces principes, vous serez en mesure de tirer le meilleur parti de PowerPoint lors de vos prises de parole en public et d’engager votre auditoire de manière efficace.
COMMENT PARLER EN PUBLIC : 5 questions les plus fréquentes
Dans cet article, je vous propose de répondre aux questions que l’on me pose le plus souvent en ce qui concerne comment parler en public. Si vous faites des prises de parole de façon régulière ou ponctuelle, vous devez sans doute vous […]
Dans cet article, je vous propose de répondre aux questions que l’on me pose le plus souvent en ce qui concerne comment parler en public. Si vous faites des prises de parole de façon régulière ou ponctuelle, vous devez sans doute vous interroger sur comment améliorer vos interventions. Il est probable que vous vous demandiez également comment mieux vivre ces moments où vous ne vous sentez pas toujours le plus serein. Voici donc 5 réponses aux questions les plus récurrentes que l’on me pose lors de mes formations ou coachings.
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ToggleComment parler en public et gérer son stress ?
Ah ! le stress de prendre la parole en public. C’est de loin la préoccupation la plus répandue pour qui doit faire une intervention en public. Cette petite boule au ventre qui en chagrine plus d’un, alors, comment s’en débarrasser ? La mauvaise nouvelle est qu’il n’y a aucune technique à proprement parler pour se défaire du trac. Certains vous diront de boire un petit coup avant votre prise de parole ou encore d’imaginer vos auditeurs tous nus. Mais s’il vous plaît : ne faites pas ça !!! Il est impératif de pouvoir être en parfaite maîtrise de vos capacités physiques et cognitives. Il est de plus essentiel que vous soyez complètement ancré dans la réalité de ce que vous vivez et non dans votre imaginaire.
La bonne nouvelle est que si vous ne pouvez pas vous débarrasser totalement de votre trac, vous pouvez en faire un allié. Puiser dans l’énergie que vous procure votre stress vous permettra de le canaliser afin de l’utiliser au service de la transmission de votre message. (cf. article GLOSSOPHOBIE TRAC : comment dépasser vos peurs).
En plus de canaliser votre énergie, une bonne préparation va également vous aider à mieux gérer votre stress. La préparation doit se faire sur 3 niveaux :
- Préparation intellectuelle
- Préparation psychique
- Préparation physiologique
La préparation intellectuelle
Elle consiste en l’élaboration du contenu de votre discours. Avoir un discours bien construit vous permettra d’être plus à l’aise et en confiance quant à l’enchaînement de vos idées. Cela vous permettra ainsi de diminuer votre stress. La crainte majeure lorsque l’on doit prendre la parole est d’avoir un blanc, un trou de mémoire ou de se perdre dans ses idées. La structuration de votre discours vous permettra de palier cette éventualité. Dans l’article “COMMENT REDIGER UN DISCOURS en 10 étapes pour captiver votre auditoire”, je vous explique en détail comment préparer votre discours pour ne plus être perdu lors de vos prises de parole.
La préparation psychique
La préparation psychique est un travail qui se fait en amont de votre prise de parole. L’état de votre mental détermine votre niveau de stress. Plus votre mental sera renforcé, plus vous serez en maîtrise de vos émotions. Dans l’article sur le trac et la glossophobie, je vous explique comment repolariser vos pensées et apaiser votre esprit. En réorientant vos pensées sur ce qui importe et en libérant votre mental de ce qui l’encombre, vous serez plus à même de reconnecter votre esprit à votre cœur. Cela vous permettra ainsi d’être en parfaite symbiose avec le message que vous souhaitez délivrer, désencombré des effets de votre stress.
La préparation physiologique
Pour gérer votre stress de prendre la parole en public, à la logique et au cœur s’ajoute la préparation du corps. Cela passe d’une part par les entraînements et répétitions de votre intervention. Ce travail vous permettra de gagner en confiance, ce qui aura un effet appréciable sur la diminution de votre stress.
Votre corps et votre voix sont les instruments qui délivrent votre message. Leur mise en condition pour cette pratique vous permettra de vous sentir plus armé face au stress. Ainsi, avant votre intervention, une bonne préparation inclura une relaxation du corps, agrémentée d’une respiration profonde et abdominale. Ensuite, il sera nécessaire d’échauffer le corps ainsi que la voix pour les mettre en mouvement, les dynamiser et mieux faire circuler l’énergie du stress.
Comment répondre aux questions sans paniquer ? Comment parler en public
Le moment des questions n’est pas toujours l’instant que les orateurs anxieux, mal à l’aise et peu sûr d’eux préfèrent. Il y a toujours cette crainte de se retrouver confronter à des questions auxquelles on ne saura pas répondre. Figurez-vous que cela peut arriver et pourtant ce n’est pas si grave. Mais j’y reviendrai… Pour limiter au maximum le risque de panne sèche face au moment des questions / réponses, on va encore une fois se préparer. Au même titre que vous préparez votre discours, lors de vos recherches d’idées, il importe que vous consacriez un moment à la préparation des questions. Cela consiste à relever l’ensemble des questions que l’on serait susceptible de vous poser sur votre intervention et d’élaborer les réponses adéquates.
Première étape
Ainsi, pour répondre à une question, première chose à faire : écouter la question ! Oui, ça paraît évident dit comme ça, mais malheureusement ce n’est pas toujours le cas. Combien de fois ne voyons nous pas des personnes répondre aux questions qui les arrangent et non celles qu’on leur pose ? Pour vous assurez que vous répondez bien à la question posée, n’hésitez pas à la reformuler. Ensuite ne vous précipitez pas pour donner votre réponse. Prenez un temps pour organiser vos idées puis, délivrez votre réponse. Cela ajoutera à votre crédibilité.
Il se peut que l’on vous pose une question à laquelle vous n’avez pas la réponse. N’essayez surtout pas de botter en touche. Il se peut que la question posée ne soit pas de votre domaine de compétence ou que vous n’ayez pas les moyens de donner une réponse concrète. Dans ce cas, annoncez-le simplement et éventuellement, aiguillez l’auditeur vers les ressources qui pourraient le renseigner. Si maintenant il s’agit d’une question à laquelle vous n’avez tout simplement pas pensé et vous ne savez pas quoi répondre, il est préférable de l’assumer sans se sentir gêné. Vous avez le droit de ne pas tout savoir.
Comment faire face aux objections ? Comment parler en public
L’objection, selon la façon dont elle est amenée, peut être déstabilisante, voire piquante. Le grand piège face à une objection est de vouloir se justifier ou encore prouver que l’on a raison… ah ! l’égo.
Déjà, il est bon d’avoir à l’esprit que l’objection n’est pas toujours une volonté d’opposition. Il peut parfois s’agir d’une incompréhension, d’un besoin d’éclaircissement même si cela est formulé de façon négative. Qu’il s’agisse d’une opposition ou d’un besoin de précision, vous ne pouvez pas l’établir par vous même. C’est pourquoi il est crucial avant de répondre à une objection de creuser pour comprendre le fond de la pensée de votre interlocuteur. Cela permettra à votre auditeur de se sentir en confiance ce qui l’encouragera à accueillir plus facilement la réponse que vous allez lui formuler. Une fois que vous êtes sûr d’avoir bien compris ce qui pose problème à votre interlocuteur, vous pouvez argumenter votre réponse.
Il se peut que certaines objections soient justifiées. Certaines d’entre elles pourraient mettre en évidence les limites de votre idée ou argumentation. Soyez en mesure de l’assumer pour éviter de perdre votre crédibilité.
Comment gérer un public hostile ? Comment parler en public
Un public hostile peut être un auditoire qui connaît votre positionnement ou ce que vous avez l’intention d’annoncer et qui est en totale opposition avec vous. Il peut aussi s’agir d’interlocuteurs qui se désinteressent complètement de votre sujet ou vos propos. Son comportement est alors une façon de le manifester. Il est également possible que vous ayez un public qui soit contraint et forcé d’assister à votre intervention malgré lui.
Dans tous les cas, l’hostilité de vos interlocuteurs est toujours la manifestation d’émotions mal gérées et difficiles à accueillir pour l’auditeur. Les origines de ces émotions sont propres à la personne et ne vous appartiennent pas. Par contre la façon dont vous allez gérer la manifestation de ces émotions et leur comportement vous appartiennent.
Définir les règles
La première chose à avoir à l’esprit est qu’en tant qu’orateur, pendant le temps où prenez la parole, vous êtes le « maître » des lieux. C’est donc à vous de décider et définir comment les choses doivent se passer, ce qui acceptable pour vous ou non. C’est donc vous qui devez décider à quel moment le public peut prendre la parole et dans quelles conditions. Votre rôle est donc de déterminer les règles du jeu. Cependant, si les hostilités sont particulièrement manifestes, il est indispensable de les prendre en compte. Vous devrez alors vous adapter ou rassurer l’auditoire sur le fait que vous avez intégré leur état d’être.
Ensuite, sachez que vous ne pourrez rien faire avec un public hostile si vous ne lui témoignez pas de l’empathie (légitimation et compréhension des émotions d’autrui, ce qui n’est surtout pas se mettre à la place de l’autre !). L’empathie et l’écoute vont aider votre interlocuteur à s’apaiser. Prenez le temps nécessaire pour entendre ce que veut dire votre auditeur mécontent. Si le stress ou la contrariété vous submergent, pensez à vous recentrer et à respirer de nouveau de façon ample et détendue. Ensuite répondez à votre interlocuteur comme à une objection une fois qu’il s’est calmé.
Prenez le temps
Attention, cela peut parfois prendre du temps. Acceptez s’il le faut d’en dire moins, d’écourter votre présentation en allant à l’essentiel pour avoir suffisamment de temps pour gérer votre auditoire. De toute façon, si vous ne prenez pas le temps d’apaiser les tensions, il ne sert à rien de parler longuement ou non, votre message ne passera pas.
Comment maintenir l’attention lors des visio-conférences ? Comment parler en public
La période de la pandémie a imposé aux réunions, rendez-vous et autres prises de parole de se tenir en distanciel. Le présentiel a repris quelque peu ses droits. Cependant, cette période a permis de mettre en évidence le confort et le gain de temps que les échanges en visio-conférences procuraient. Malheureusement, cela vient aussi avec ses inconvénients. Il est en effet beaucoup plus difficile de maintenir l’attention de ses interlocuteurs. Faire passer ses messages de façon optimale est alors un plus grand challenge.
Voici quelques règles à mettre en place pour palier ses difficultés. Demandez si possible à vos interlocuteurs de s’isoler au moment de l’échange. Cela leur permettra d’être beaucoup moins facilement distraits. N’hésitez pas à passer un accord avec eux pour que chacun accepte d’allumer sa caméra. Ils seront d’autant plus engagés et attentifs à ce qui se dit.
En ce qui vous concerne, ne perdez pas de vue l’énergie et la dynamique que vous devez insuffler. Celles-ci se transmettent à travers votre voix et votre corps lors de votre prise de parole. Regardez l’objectif et non l’écran afin que vos auditeurs aient le sentiment que vous les regardez. Favorisez autant que possible l’interactivité, n’hésitez pas à interpeller personnellement tel ou tel auditeur avec des questions ou des remarques. Et enfin, faites des pauses régulièrement : la capacité d’attention est bien plus limitée en distanciel.
Et vous, quelles sont les questions qui vous préoccupent le plus concernant vos interventions en public ?
Comment parler en public
COMMENT REDIGER UN DISCOURS en 10 étapes pour captiver votre auditoire
Savoir comment rédiger un discours est un point d’achoppement chez bon nombre de personnes que j’ai pu accompagner. Un discours bien préparé est pourtant une base fondamentale qui vous permettra d’être clair, pertinent et idéalement percutant lors de vos prises de parole. […]
Savoir comment rédiger un discours est un point d’achoppement chez bon nombre de personnes que j’ai pu accompagner. Un discours bien préparé est pourtant une base fondamentale qui vous permettra d’être clair, pertinent et idéalement percutant lors de vos prises de parole. La préparation d’un bon discours passe par une phase de réflexion souvent négligée à tort. Pour apprendre comment rédiger un discours, je vous propose d’explorer les 10 étapes clés qui vous permettront à coup sûr de taper dans le mille !
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ToggleEndosser son rôle d’orateur
Pour que votre prise de parole marque les esprits, elle doit être conduite de telle façon que nul autre que vous puisse la délivrer comme vous le faites. C’est pourquoi il est important de se poser la question de ce que vous allez mettre de vous dans votre discours. Quelle est votre expérience, quel est votre rapport avec le sujet que vous traitez ? Quelle importance ce sujet a-t-il pour vous, quelle place tient-il dans votre vie ? Répondre à ces questions vous permettra de personnaliser votre prise de parole. Vous pourrez ainsi y introduire des exemples, des anecdotes qui vous impliquent directement. La personnalisation de votre discours vous mènera à faire une intervention qui sera davantage mémorable et captivante pour votre auditoire.
Identifier ses auditeurs
Il est une chose étonnante que j’ai pu constater au fil de mes années d’accompagnements et de coachings. Il n’est pas évident pour tout le monde que lorsque l’on prend la parole, ce n’est pas pour soi, mais pour le public. Votre présentation n’est jamais à propos de vous, de vos besoins, mais de votre audience. Même si vous cherchez à convaincre les gens, les faire changer d’opinion ou de comportement. S’ils le font, ce ne sera certainement pas pour vous faire plaisir ou parce qu’ils vous trouvent sympathique. Ils seront convaincus uniquement s’ils se sentent concernés. Vous ne pourrez les atteindre que si le message que vous leur transmettez s’adresse directement et spécifiquement à eux.
Always make it special for them / Faites toujours en sorte que ce soit spécial pour eux
Phill Waknell
On va donc commencer par se poser la question : “qui est le public ?” On va alors s’interroger sur ce qu’il sait du sujet que vous allez aborder. Qu’est-ce qu’il en pense ? Quel est son ressenti par rapport à ce sujet ? Quel est son comportement, quelles sont les actions qu’il mène ou non par rapport à ce sujet ?
Répondre à ces questions vous permettra d’adapter votre argumentation. Vous pourrez ainsi partir d’où ils sont pour les mener vers votre objectif.
Comprendre le contexte
Le contexte correspond aux circonstances dans lesquelles se produit votre prise de parole.
Il est fondamental de prendre en compte le contexte dans lequel évolue votre auditoire par rapport à votre sujet. Il est également essentiel d’intégrer comment celui-ci est vécu. Si celui-ci a un fort impact et touche de près votre thème, vous ne pouvez pas faire comme si de rien n’était. Prenons l’exemple d’une personne qui intervient dans une entreprise sur le thème “L’investissement au travail et la proactivité pour mieux évoluer”. Si cette entreprise traverse une vague de licenciements, cela constituera une période lourdement chargée émotionnellement pour les salariés. L’intervenant sera donc obligé de prendre en compte cette donnée et d’adapter ses propos à ce contexte particulier. La prise en compte du contexte dans lequel évoluent ses auditeurs est une marque d’empathie. Cela lui permettra de se sentir compris, ce qui facilitera la confiance et l’adhésion à ses propos.
S’adapter au cadre
Le cadre délimite l’espace, le lieu et les conditions dans lesquelles vous intervenez.
Il est essentiel de se conformer et d’intégrer le cadre dans lequel vous intervenez. S’agit-il d’un évènement ? Quel est-il ? Comment adapter votre discours à la réalité de cet évènement pour être plus percutant ? Quels liens pouvez-vous élaborer entre votre sujet et cet évènement ? Même questions s’il s’agit d’une entreprise, une association etc… Quelle que soit l’entité dans laquelle vous intervenez, réfléchissez aux connexions que vous pouvez établir entre elle, vous ou votre sujet. Cela permettra à votre discours de paraître plus tangible et plus ancré dans la réalité de vos interlocuteurs.
Définir son objectif
Un discours bien construit a toujours un but, une destination clairement définie et précise à atteindre. La question à se poser sera donc : “quel changement souhaitez-vous opérer chez vos auditeurs ?” Souhaitez-vous qu’ils adhèrent à votre point de vue ? Quelle opinion doivent-ils alors avoir sur le sujet que vous traitez ? Vous voulez qu’ils changent de fonctionnement ? Quelles actions doivent-ils mettre en place et dans quelles conditions ? Votre objectif doit pouvoir se définir en une seule phrase parfaitement explicite. Si votre objectif est brouillon et manque de précision, votre discours manquera de pertinence. Vous peinerez alors à être percutant.
Rechercher ses idées
Maintenant, vous savez à qui vous vous adressez (ce qu’ils savent, pensent, ressentent et font) et où vous voulez les amener (votre objectif : ce que vous voulez qu’ils pensent ou fassent). Vous allez donc rechercher l’ensemble des idées et éléments qui vont les conduire là où voulez en partant d’où ils sont. Quels sont les connaissances, informations et messages dont ils ont besoin pour faire évoluer leur ressenti, leur mode de pensée et de fonctionnement. Mettez sur une feuille l’ensemble des idées qui vous viennent à l’esprit. Faites également les recherches donc vous avez besoin pour compléter vos connaissances. La recherche de vos idées sera enrichie par toutes les réponses aux questions auxquelles vous aurez répondu antérieurement. Vous pouvez utiliser la technique du mind mapping pour organiser vos idées principales et vos sous-idées. Toutes les idées que vous trouverez ne feront pas forcément partie de votre discours. Cependant certaines données vous permettront de répondre à d’éventuelles questions ou objections.
Établir un plan
Une fois l’ensemble des idées relatives à votre sujet mis en lumière, vous allez les sélectionner et les hiérarchiser. Relevez quelles sont les idées principales. Selon la durée de votre intervention elles devraient être au nombre de 2 à 4 maximum. Regroupez ensuite l’ensemble des sous-idées autour des idées principales auxquelles elles appartiennent. Notez que si vous avez fait une mind map (que vous pouvez établir avec simplement une feuille et un crayon), la hiérarchisation se fait automatiquement. Vos idées principales et sous-idées doivent pouvoir se définir en un seul mot ou très court ensemble de mots.
Développer votre argumentation
Après avoir établi votre plan, vous allez pouvoir développer l’argumentation de chaque partie de votre discours. Attention cependant, on n’écrit pas un discours comme on fait une rédaction. En effet, il n’est pas question de rédiger des phrases toutes faites, pour les relire ensuite telles quelles en public. Regroupez autour de vos idées principales l’ensemble des sous-idées sous forme de mots clés. Ces mots clés constituent l’argumentation de votre intervention. Agrémentez votre argumentation d’illustrations tels que des exemples, des récits, des visuels ou encore des données ou des faits. Enrichissez votre prose de figures de style rhétoriques selon les effets recherchés. Enfin, terminez chaque partie en faisant une sous-synthèse puis une liaison avec la partie suivante.
Concevoir une introduction qui donne envie
L’introduction est ce qui doit donner envie à l’auditoire de vous écouter. C’est le moment où il va décider si ce que vous dites va l’intéresser ou non. Il est donc important de savoir rentrer rapidement dans le vif du sujet de façon accrocheuse. cf.article “Comment bien commencer un discours”. Lorsque vous introduisez votre sujet, c’est le moment où vous pouvez faire référence aux spécificités du public, du contexte et / ou du cadre. Vos auditeurs comprendront alors que votre prise de parole s’adresse et à eux et à personne d’autre. Il sauront que ce que vous allez dire leur est tout particulièrement dédié. C’est là une excellente façon de donner envie aux gens de vous écouter.
Conclure sur une note mémorable
La conclusion est le moment où vous affirmez à vos auditeurs ce qui doit être compris, intégré et changé à la lumière de votre argumentation. Vous avez cheminé avec eux pour les mener jusqu’à votre objectif. Ainsi est venu le moment de les solliciter pour passer à l’action afin de procéder au changement que vous attendez d’eux. Votre discours doit s’achever sur une touche originale en suscitant émotion ou surprise. Il peut s’agir d’une citation ou d’une figure de style. Choisissez des mots qui laisseront une forte impression dans l’esprit de vos auditeurs.
COMMENT AVOIR DU CHARISME POUR FASCINER VOTRE PUBLIC
Avoir du charisme lors de vos prises de parole va vous permettre de captiver l’attention et l’intérêt de votre auditoire. C’est ce qui donnera à votre public envie de vous suivre et de vous écouter. De plus, il sera inspiré et il […]
Avoir du charisme lors de vos prises de parole va vous permettre de captiver l’attention et l’intérêt de votre auditoire. C’est ce qui donnera à votre public envie de vous suivre et de vous écouter. De plus, il sera inspiré et il aura davantage confiance et envie d’adhérer à vos propos.
Avoir du charisme est une qualité qui n’est pas réservée qu’à certaines personnes qui en bénéficient de façon innée. Il s’agit d’un atout qui se développe et se travaille. Il est donc accessible à tous, si tant est qu’on y consacre le temps et l’investissement nécessaire.
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ToggleQue signifie avoir du charisme
Le charisme est un trait de personnalité qui se manifeste par une capacité à attirer et à influencer les autres de manière positive. Les personnes charismatiques ont un comportement confiant, expressif et convaincant. Elles sont également dotées d’une capacité à communiquer efficacement et à susciter l’enthousiasme chez les autres. Elles sont souvent perçues comme étant très persuasives et inspirantes. Une personne charismatique est capable de motiver et de mobiliser les autres pour atteindre des objectifs communs.
Pourquoi certaines personnes ont plus de charisme que d’autres
Certaines personnes vont naturellement développer une personnalité charismatique de par leurs éducation et expérience de vie. Pour d’autres, cette aptitude aura besoin d’être travaillée. Cela leur permettra d’être davantage visibles, écoutés, crédibles, convaincants et fédérateurs.
Les personnes qui ont naturellement du charisme ont instinctivement su développer un lien très fort avec leur monde intérieur. Il y a non seulement une conscience, mais surtout une profonde acceptation de ce monde intérieur. Un monde qu’elles prennent soin de cultiver et de nourrir positivement. Une éducation façonnée de messages positifs, d’encouragements à s’écouter, s’accueillir et s’accepter tel que l’on est, va favoriser une solide connexion avec notre monde intérieur. De même, les incitations à s’exprimer, se sentir écouté et compris dès le plus jeune âge, vont permettre de renforcer ce monde intérieur.
Le charisme se construit de l’intérieur pour aller se manifester à l’extérieur. Il en résulte une personne avec une aura rayonnante et une expressivité riche et captivante.
Ainsi, pour avoir du charisme, développer cette aptitude consistera à modeler votre monde intérieur. Cela se résumera à le renforcer et établir une forte connexion avec lui. Il s’agira également de revisiter votre communication afin qu’elle reflète votre force intérieure.
Remodeler son monde intérieur pour avoir du charisme
Développer son charisme mène inévitablement à faire un travail d’introspection sur soi-même. Il en résulte une reconsidération de ses croyances, perceptions et acquis. Pour remodeler son monde intérieur, on va donc s’intéresser à l’optimisation de l’estime de soi ainsi que de sa confiance en soi.
L’estime de soi
L’estime de soi est un concept psychologique qui se réfère à la perception qu’une personne a d’elle-même et à la valeur qu’elle se donne en tant qu’individu. Il s’agit d’une évaluation subjective de sa propre valeur, de ses compétences et de ses réalisations.
L’estime de soi est influencée par de nombreux facteurs tels que l’éducation, les expériences de vie, les relations interpersonnelles, les succès et échecs, ainsi que les normes culturelles. Les personnes dotées d’une estime de soi élevée ont tendance à être plus confiantes, résilientes et satisfaites de leur vie. Celles qui ont une faible estime de soi ont tendance à se renfermer, peinent à s’exprimer librement et éprouvent des sentiments néfastes tels que l’anxiété ou la déprime.
L’estime de soi va être conditionnée par 3 éléments fondamentaux : les messages que l’on s’adresse à soi-même, savoir prendre soin de soi et les influences extérieures.
Quels sont les messages que l’on s’adresse à soi-même ?
Les messages que l’on s’adresse à soi-même sont souvent inconscients. Cependant, la façon dont on se parle intérieurement va directement influencer notre estime de soi ainsi que le regard que l’on porte sur soi-même. Il importe alors de relever tous les moments où on a tendance à avoir des pensées telles que : “je suis nul/le”, “j’y arriverai jamais”, “je suis trop bête”… Il n’est pas question de lutter contre ces pensées pour les remplacer par des pensées positives. Mais simplement de les conscientiser pour les remettre en perspective. Il s’agit ensuite de vérifier de façon objective si les messages négatifs que l’on s’adresse sont justifiés. Il est également nécessaire d’apprendre à s’adresser quotidiennement des messages d’encouragement, de bienveillance et de félicitation. Ainsi, ceux-ci prendront de plus en plus l’espace occupé par les messages négatifs, améliorant ainsi le regard que l’on porte sur soi.
Savoir prendre soin de soi
Une mauvaise estime de soi est également générée par une non prise en compte de ses propres besoins, valeurs, opinions, idées, droits, ressentis. La négligence de ces éléments entraine une dévalorisation de sa propre personne. Pour rehausser son estime de soi, il importe de considérer davantage et d’agir selon ses propres besoins de façon conciliable avec autrui, d’assumer ses idées et opinions, de faire valoir ses droits et de prendre soin de ses émotions. Il devient alors plus aisé d’être pleinement soi-même, d’oser être différent ou d’accepter de ne pas forcément être ce que les autres attendent de nous.
Les influences extérieures
Comme vu précédemment, les messages que l’on s’adresse ont un fort impact sur l’estime de soi. Il en va de même avec ceux reçus de notre entourage. Malheureusement, même la personne la plus solide intérieurement finira par être affectée par les discours négatifs prononcés à son égard. Considérez votre entourage, vérifiez si les messages qu’il vous envoie vous aident à vous sentir bien et s’ils renforcent ou non votre estime de soi. Et si ce n’est pas le cas, faites votre possible pour mettre à distance ce qui vous nuit pour évoluer dans un environnement plus enrichissant.
Ainsi, en améliorant votre discours intérieur, en respectant ce qui vous importe et en vous éloignant des messages nuisibles, vous augmenterez votre estime de soi. Vos ressentis intérieurs seront alors plus sereins, ce qui contribuera à renforcer votre monde intérieur.
La confiance en soi
Une estime de soi renforcée va permettre de consolider les fondements de la confiance en soi.
La confiance en soi est un concept qui se réfère à la croyance en ses propres capacités, compétences et valeurs en tant qu’individu. C’est la conviction intérieure que l’on est capable de réaliser des objectifs et de surmonter des obstacles.
Ainsi, pour accroître sa confiance en soi, il convient de travailler sur ses croyances limitantes et d’alimenter son intériorité.
Les croyances limitantes
Une croyance limitante est une pensée ou une conviction profonde qu’une personne a sur elle-même, sur les autres ou sur le monde. Cette croyance limite la personne dans ses actions et ses possibilités. Nos croyances peuvent avoir des conséquences positives ou négatives sur nos vies. Cependant, les croyances limitantes sont souvent des croyances à impacts négatifs. Elles ont tendance à nuire au bon développement et à l’évolution de celui qui s’y soumet.
Les croyances limitantes sont souvent formées à partir de l’éducation et de l’expérience de la personne, de ses interactions sociales et de ses perceptions de la réalité. Elles peuvent être basées sur des erreurs de raisonnement, des généralisations hâtives, des expériences passées négatives, des stéréotypes ou des pressions sociales.
Prenons l’exemple d’une personne qui a une croyance limitante sur ses capacités intellectuelles. Elle peut avoir la pensée suivante : « je ne suis pas assez intelligent pour réussir dans un domaine académique ». Cela peut alors l’empêcher de poursuivre ses études ou de se lancer dans une carrière qui l’intéresse. De même, une personne qui a des croyances limitantes sur ses possibilités à pouvoir s’exprimer avec éloquence peut penser « je n’ai pas ce qu’il faut pour faire un bon orateur ». Cela peut alors l’entraver dans la mise en œuvre de ce qui lui permettrait de développer son habilité à parler en public et à y prendre du plaisir.
Il est important de reconnaître et de remettre en question ses croyances limitantes afin de les dépasser et d’atteindre son plein potentiel. Cela peut se faire en prenant conscience de ses pensées négatives et en les remettant en question à la lumière de faits de façon objective. Vous pouvez aussi recenser l’ensemble des preuves qui contredisent ces croyances pour installer et renforcer des croyances plus positives et plus constructives.
Alimenter son monde intérieur
Alimenter son intériorité consiste à se nourrir de l’intérieur pour se faire grandir en tant qu’être humain. Cela consiste alors à développer ses aptitudes et compétences, renforcer ses connaissances et oser faire des expériences pour accroître ses capacités.
Développer vos aptitudes et compétences
Développer vos aptitudes et compétences en travaillant, en vous exerçant et en apprenant vous permettra d’être plus confiant quant à vos possibilités. Par exemple, pour développer vos compétences d’orateur, il importe que vous vous exerciez régulièrement en pratiquant les outils et techniques adéquats.
Renforcer ses connaissances
Nourrissez votre jardin intérieur en développant le champ de vos connaissances. Ainsi, explorez les sujets qui vous passionnent en profondeur et ouvrez-vous à d’autres domaines afin de pouvoir vous exprimer librement et en toute confiance. Attention cependant, il n’est pas question de se contenter de consommer de l’information. Il importe d’avoir une réflexion et un recul quant aux connaissances que vous emmagasinez. Avoir du charisme, c’est aussi être capable de se construire un positionnement clair, assumé et personnalisé.
Oser faire des expériences
Oser faire des expériences nous mène à affronter nos peurs. Cela nous permet ainsi d’élargir notre zone de confort. Plus on expérimente, plus on trouve de l’aisance dans des situations qui nous semblent inconfortables de prime abord.
Alimenter votre intériorité en augmentant vos compétences, connaissances et expériences vous permettra de trouver votre vraie place et d’accroître votre sentiment de légitimité. Vous dégagerez ainsi davantage de confiance, de force, d’autorité et de crédibilité.
Avoir du charisme avec une communication qui reflète votre force intérieure
Remodeler votre monde intérieur ne se fera pas en un jour. Pour avoir du charisme, il importe d’adopter une communication qui témoignera de votre solidité intérieure en devenir. Elle se doit également de transmettre votre énergie, votre dynamisme et votre implication dans ce que vous dites.
La forme c’est le fond qui remonte à la surface.
Victor Hugo, L’utilité du Beau
Savoir manier le verbe
Avoir du charisme consiste à avoir une communication avec un vocabulaire riche et varié. Il importe également d’adapter son niveau de vocabulaire que ce soit sur le style ou la complexité, aux milieux, situations et publics rencontrés. En tant qu’orateur, il est intéressant de savoir user à bon escient de figures de style pour agrémenter vos discours.
La clarté, la concision et la précision, sauront faire preuve de votre crédibilité et de votre maîtrise, asseyant ainsi votre autorité sur votre domaine d’intervention. D’où la nécessité d’une préparation soignée pour un discours habilement structuré.
L’expression du corps
Votre langage corporel est le reflet de votre monde intérieur et de vos intentions de communication. Avoir du charisme dans sa communication consiste à exprimer une attitude confiante, expressive et maîtrisée en ayant de la présence.
L’attitude confiante va se refléter avant tout dans votre posture. Optez pour la posture d’ancrage pour augmenter votre qualité de présence (cf. article Trac et Glossophobie). Avec les pieds solidement enracinés au sol, le corps détendu mais tonique, la colonne vertébrale allongée et la poitrine ouverte.
Votre regard se doit d’être vivant, imprégné de la teneur de votre message pour être expressif. Il importe également de regarder vos interlocuteurs dans les yeux pour affirmer votre présence et créer le lien avec eux.
Votre gestuelle et vos déplacements sont choisis, maîtrisés et accompagnent de façon précise votre communication verbale.
La communication vocale
Votre voix véhicule de votre pensée, se doit d’être vibrante et résonnante. Pour ce faire, elle se base sur une respiration ample et profonde. Elle trouvera son rythme, sa tonalité et sa clarté en sachant s’harmoniser avec votre expression corporelle (cf. article Comment travailler sa voix).
Donnez du sens aux mots à travers votre intonation grâce aux intentions et émotions que vous choisissez de transmettre.
Veillez également à éviter les tics de langage pour consolider votre crédibilité (cf. article Tics de langage).
Communiquer avec le coeur
La personne charismatique s’emploie à communiquer à partir de son intériorité pour atteindre le coeur de ses interlocuteurs avec son message. Elle s’exprime alors avec son coeur, à travers ce qui la touche, l’émeut, la fait vibrer ou la révolte. Ses paroles sont ainsi teintées de la force de sa passion, de la douceur de sa vulnérabilité et de chaleur humaine à travers son empathie.
Avoir du charisme est donc une aptitude qui peut se développer et s’améliorer en travaillant sa force intérieure et ses capacités de communication. On adopte alors une communication empreinte d’émotion, de sincérité et d’authenticité.
Comment TRAVAILLER SA VOIX pour avoir plus impact
Travailler sa voix est une étape fondamentale pour tout communicant ou orateur qui souhaite avoir de l’impact lors de ses interventions. Il importe de savoir comment travailler sa voix car celle-ci peut influencer directement la façon dont vous allez être perçu. Pour […]
Travailler sa voix est une étape fondamentale pour tout communicant ou orateur qui souhaite avoir de l’impact lors de ses interventions. Il importe de savoir comment travailler sa voix car celle-ci peut influencer directement la façon dont vous allez être perçu.
Pour captiver l’auditoire et avoir de l’impact, la voix se doit d’inspirer confiance, d’être agréable à écouter et de transmettre des idées avec clarté. C’est une voix qui se pare à la fois de force, d’autorité, d’empathie, de chaleur et d’énergie.
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TogglePour savoir comment travailler sa voix, voyons comment elle fonctionne
Le son de notre voix va dépendre d’une part de notre appareil phonatoire et d’autre part de notre état intérieur.
L’aspect technique
Les organes qui servent à produire le son constituent l’appareil phonatoire. Celui-ci se compose des poumons, du larynx, du pharynx, de la cavité buccale et de la cavité nasale.
La production du son de la voix se fait grâce à la vibration des cordes vocales au passage de l’air dans le larynx. (cf. schéma)
Le processus de la création des mots se fait en 4 étapes :
- Les poumons vont évacuer de l’air sous la pression du diaphragme (muscle situé sous les poumons)
- En arrivant dans le larynx, cet air va faire vibrer les cordes vocales
- Le système pharyngo-bucco-nasal, appelé résonateur, qui comprend la langue, le palais, le nez, la mâchoire, la bouche et les lèvres, va modifier l’onde sonore pour former des mots
- Les mots sont alors émis par la bouche
Ainsi, la production du son de la voix pour constituer des mots va nécessiter air, cordes vocales en bonne santé et bonne utilisation de ses résonateurs pour pouvoir la moduler.
L’incidence de notre état intérieur
Notre voix est l’instrument qui délivre notre message. Mais dans les faits, cet instrument, c’est nous. Ainsi, notre voix parle de nous. Dans notre voix se font entendre nos émotions, nos intentions, notre niveau d’assurance, notre implication… Notre voix est intimement liée à ce que nous vivons et ce qui se passe en nous à l’instant T.
Ainsi, pour avoir la meilleure maîtrise de ce que l’on dit, du message que l’on souhaite transmettre, le travail de la voix doit se faire sur le plan technique, mais également sur le plan intérieur.
Comment travailler sa voix pour bien se faire entendre
La respiration
Une bonne respiration est la base d’une bonne voix. Pratiquez des exercices de respiration profonde pour renforcer vos poumons et vos muscles respiratoires.
La respiration abdominale ou ventrale va vous permettre d’éviter de forcer sur les cordes vocales. Ainsi, la puissance de votre voix viendra directement de votre abdomen ou centre de gravité (quelques centimètres sous le nombril). Exercez-vous en faisant des respirations amples en gonflant votre ventre à l’inspiration et en le dégonflant à l’expiration. Aidez-vous en mettant une main sur votre ventre pour suivre son mouvement. Cet exercice aura en plus l’avantage de vous aider à vous détendre.
L’ouverture de la cavité buccale
Une bonne ouverture de votre cavité buccale va vous permettre d’amplifier la résonance de votre voix. En ouvrant l’intérieur de votre bouche, vous créez un effet “grotte” pour les vibrations de votre voix. L’espace que vous allez créer dans votre cavité buccale va vous permettre d’intensifier la résonance du son que vous émettez. Vous reproduisez ainsi le même phénomène qui peut se produire lorsque l’on parle à l’intérieur d’une grotte ou encore dans une église.
Pour ce faire, vous allez devoir ouvrir l’arrière de votre mâchoire pour augmenter votre espace buccale. Pour vous entraîner, vous pouvez imaginer que vous parlez comme si vous étiez sur le point de bailler. Vous allez alors automatiquement ouvrir votre mâchoire et soulever votre palais mou offrant ainsi plus d’espace au son.
Le placement de la voix
Ce qui va permettre à votre voix de prendre de la puissance, ce n’est pas la quantité d’air que vous allez engager dans l’émission du son. Non, cela va dépendre de l’impulsion que vous allez donner à partir de votre ventre pour expulser l’air des poumons et de l’endroit ou va résonner votre voix dans votre corps.
Pour avoir la meilleure résonance, la voix devra se placer dans ce que l’on appelle le “masque du visage”. Cette expression, empruntée au domaine du chant, désigne les parties du visage qui seraient recouvertes lors du port d’un masque de commedia dell’arte. Pour la voix parlée, cela comprend les sinus et les palais dur et mou. Ainsi, sous l’impulsion de l’air, les os, les membranes et les cavités creuses situés à ces endroits de votre visage vont vibrer. C’est alors ce qui va assurer à votre voix la meilleure résonance en lui donnant une solide consistance.
Pour trouver ce placement, amusez-vous en prenant une inspiration ventrale comme si vous étiez en train de humer la bonne odeur de votre plat préféré. Ensuite expirez l’air sur un “humm” (le bruit que l’on fait quand on sait qu’on va se régaler) sur une tonalité medium grave, en faisant pression sur votre abdomen. Pensez à l’ouverture de votre cavité buccale pour lui donner de la résonance et éviter que le son ne reste coincé dans la gorge. Vous ressentirez alors immédiatement la résonance dans les sinus. Attention à ce que la voix résonne bien dans les sinus maxillaires (sous les yeux) et non dans les fosses nasales (le nez). Si vous mettez une main sur la poitrine, vous pourrez constater qu’elle est également en train de vibrer.
Habituez-vous à ressentir les vibrations en coordonnant bien le son avec la respiration abdominale. Par la suite, entraînez-vous à mettre en place la même qualité de résonance sur d’autres sons. Vous pourrez le faire sur différentes voyelles, puis différentes syllabes. Vous pourrez également faire varier la tonalité de votre voix. Plus vous monterez dans les aigus, plus votre voix vibrera dans la tête, elle aura donc moins de résonance. Faites toujours attention à éviter d’avoir une voix nasillarde ou dans la gorge en ouvrant bien votre cavité buccale.
Comment travailler sa voix pour qu’elle soit solide et percutante
Pour développer une voix consistante, solide et dense, il est nécessaire de travailler l’articulation ainsi que les possibilités de modulation de cette voix.
L’articulation
Le travail de l’articulation mène à une prononciation fluide et une diction claire et intelligible. Il est fort désolant et peu crédible d’entendre un orateur avaler certaines syllabes ou déformer certains mots. Un orateur se doit d’être audible, compréhensible et agréable à écouter.
Comme nous l’avons vu dans le premier chapitre, la formation des mots se fait au niveau du système pharyngo-bucco-nasal. Pour optimiser la prononciation, on va travailler au niveau de la mâchoire, de la langue, du palais et des lèvres.
Travailler la diction
Le travail de la diction peut se faire à partir d’exercices de diction que l’on appelle des virelangues. Pour se faire correctement, ces exercices nécessitent que vous engagiez avec exagération vos lèvres, vos joues, votre langue et votre mâchoire.
Prenez par exemple le virelangue suivant : “Didon dina, dit-on, du dos dodu d’un dodu dindon !”. Pour le travailler vous devrez donc utiliser vos lèvres et vos joues comme si vous étiez en train de mastiquer un gros chewing-gum. Vous devrez donc les faire remonter et descendre exagérément au gré des syllabes en prenant soin de bien ouvrir votre cavité buccale comme vu précédemment.
Vous pouvez faire les exercices de diction avec un stylo en travers de la bouche ce qui vous obligera à garder la mâchoire ouverte et à exagérer le travail des joues et des lèvres. Celles-ci seront alors à la fois assouplies et renforcées.
Travailler les consonnes pour solidifier la voix
Si vous travaillez avec un stylo comme nous venons de l’évoquer, celui-ci peut parfois obstruer les mouvements de la langue. Or la langue joue un rôle fondamentale dans la formation des consonnes.
Observez bien où elle se place selon les différentes consonnes quand vous les prononcez. Entraînez-vous ensuite à lire un texte en ne prononçant que les consonnes en prenant soin d’y mettre de la résonance.
Pour rappel, résonance = impulsion du ventre pour expirer l’air + placement dans le masque du visage + ouverture de la cavité buccale.
Faire ce travail régulièrement est extrêmement bénéfique pour donner de la densité à la voix et la dynamiser.
Travailler sa diction régulièrement permet de renforcer son appareil phonatoire. L’élocution devient alors fluide, claire, intense, vibrante et plus agréable pour vous ainsi que pour vos auditeurs.
Savoir Moduler sa voix
Pour accrocher votre auditoire, il est très important d’apprendre à moduler votre voix. Quoi de plus ennuyant qu’un orateur qui parle avec une voix monocorde !
Mettez du Rythme dans votre voix
Ainsi, pour moduler votre voix, vous devez jouer sur les variations de rythme en incluant des silences. Entraînez-vous également à varier votre débit. Vous pouvez parler parfois un peu plus vite, puis moins vite selon la teneur de ce que vous dites.
Ajoutez-y de la Mélodie
Mettez également de la mélodie dans votre voix en faisant varier les tonalités. Utilisez des phrases ascendantes dont la tonalité monte et des phrases descendantes où la tonalité redescend. Les phrases ascendantes auront pour effet de dynamiser, apporter de la joie, de la motivation, etc… Les phrases descendantes sont davantage relatives aux messages graves, délicats, sensibles, etc…
Donnez de l’énergie
Faites varier l’intensité de l’énergie de voix. Votre voix se doit d’avoir toujours la même qualité d’énergie, c’est à dire la même rondeur, la même dynamique, la même résonance. Mais vous pouvez faire varier l’intensité de la puissance de votre voix qui pourra passer de plus à moins forte. Veillez bien à ne jamais perdre en qualité d’énergie lorsque vous baissez le volume de votre voix.
Faites voyager et vibrer vos auditeurs en modulant votre voix grâce aux intentions et aux émotions que vous choisissez de transmettre.
S’accorder avec sa voix intérieure
Lorsque vous parlez en public, il importe que vous soyez en permanence conscient de comment sonne votre voix. Il ne s’agit pas de vous écouter parler, mais de vous écouter vous. De prendre conscience si votre voix est en accord avec le message que vous souhaitez transmettre. Ou alors, est-elle parasitée par vos peurs, vos doutes, vos préoccupations, l’image que vous avez de vous même ?… N’oubliez pas que la voix est le reflet de qui vous êtes et de ce qui se passe en vous. Elle peut être un très bon indicateur de votre confiance en soi, la clarté de votre pensée, votre force de conviction…
Ainsi, pour en faire un véritable atout, il importe que vous travailliez sur vos peurs (cf. Se défaire de ses peurs), vos doutes (cf. Syndrome de l’imposteur) et votre motivation en identifiant vos moteurs, ce qui vous donne de l’énergie intérieurement pour prendre la parole.
Enfin, n’oubliez pas que la voix ne peut être dissociée du corps ; ils s’accordent l’un l’autre pour délivrer en parfaite harmonie le message qui vient de vos tripes et de votre cœur.
Comment travailler sa voix
L’ART DU STORYTELLING
L’art du storytelling est une compétence que tout orateur, chef d’entreprise, dirigeant et autre communicant se doit de connaître et apprendre à maîtriser. Si vous avez des messages importants ou des idées à faire passer, des produits, des services à proposer, des […]
L’art du storytelling est une compétence que tout orateur, chef d’entreprise, dirigeant et autre communicant se doit de connaître et apprendre à maîtriser. Si vous avez des messages importants ou des idées à faire passer, des produits, des services à proposer, des équipes ou des gens à mobiliser, vous ne pouvez faire l’impasse du pouvoir persuasif que procure l’art du storytelling. Voyons ensemble en quoi cela consiste et comment en retirer le meilleur.
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ToggleL’art du storytelling : l’intérêt de raconter des histoires
Dans l’article “5 clés pour faire un discours inspirant”, j’aborde déjà brièvement le sujet de l’art du storytelling. J’explique alors que raconter une histoire pour aborder un concept, une idée, un propos permet d’en faciliter la compréhension. Le storytelling favorise également l’adhésion et l’engagement du public grâce au lien émotionnel privilégié qu’il permet de créer.
Utiliser l’art du storytelling pour persuader
Selon Carmine Gallo, conseiller en communication, auteur du best seller “Secrets de présentation de Steve Jobs”, le storytelling est l’outil de persuasion ultime.
Le storytelling peut être utilisé pour persuader les gens en utilisant des histoires convaincantes qui mettent en valeur les avantages ou les conséquences de l’adoption d’une certaine position ou de certaines actions.
Bryan Stevenson est un avocat des droits civiques aux États Unis. Il a plaidé et gagné une célèbre affaire devant la cour suprême ; un livre et un film ont d’ailleurs été tirés de son histoire : “Just Mercy: a story of justice and redemption” en français : “La voie de la justice”. En 2012, il a tenu une conférence TED qui a reçu la plus longue standing ovation qu’ait jamais connue TED. La vidéo de sa conférence comptabilise à ce jour plus de 8 millions de vues. Il se trouve que 65% de son intervention était consacrée à la narration de récits. Au cours d’une interview, il explique que raconter des histoires lors de ses plaidoiries est pour lui un outil puissant qui lui a permis de défendre avec succès de nombreux dossiers devant les juges de la Cour Suprême.
Raconter des histoires pour inspirer et motiver
L’art du storytelling est également un outil très puissant pour inspirer et motiver les gens à agir. Raconter des histoires inspirantes et motivantes qui suscitent des émotions positives encourage les gens à la réflexion, la remise en question et le passage à l’action. Les discours voués à susciter l’inspiration sont d’ailleurs la plupart du temps nourris par des récits dans lesquels l’auditeur va pouvoir s’identifier.
Capter l’attention grâce à l’art du storytelling
Les histoires sont beaucoup plus captivantes que des données ou une argumentation. Ainsi, démarrer un discours avec une histoire permet de capter immédiatement l’attention de votre auditoire. Si vous observez bien, vous pourrez constater que de nombreux discours parmi les plus captivants commencent par la narration d’une histoire. Écouter une histoire nous mène à nous connecter à notre âme d’enfant. Ainsi, lorsque l’on nous raconte une histoire, notre imaginaire s’en trouve stimulé, ce qui active notre source de plaisir. C’est grâce au plaisir qu’elle procure que les histoires attirent automatiquement l’attention. J’ai moi-même constaté que lorsque je travaille avec un groupe dont l’attention commence à vaciller quelque peu, il suffit que je prononce juste les mots “je vais vous raconter une histoire” pour que les corps se redressent et que l’œil s’allume de nouveau.
L’art du storytelling pour faciliter la mémorisation et la compréhension
Les histoires sont plus faciles à mémoriser que les faits ou les chiffres. En racontant une histoire, on permet aux auditeurs de se souvenir plus facilement de notre message. Ils se souviendront davantage des idées que l’on souhaite partager si on les fait passer à travers des histoires. Si tant est que notre récit leur suscite de fortes émotions tout en sachant les captiver et les embarquer.
Le storytelling permet également de clarifier des concepts complexes en les présentant dans un contexte concret et facile à comprendre. La narration d’une histoire, un témoignage ou une parabole aident à rendre plus accessibles certains propos qui peuvent s’avérer difficiles d’accès.
« Les histoires sont simplement des données avec une âme »
Brené Brown chercheuse en sciences humaines et sociales à l’université de Houston
Utiliser l’art du storytelling pour créer une identité de marque
Le storytelling est souvent utilisé dans le marketing pour créer une identité de marque forte. Les histoires permettent de communiquer les valeurs, la mission et l’histoire d’une entreprise de manière engageante. Que ce soit pour une marque, une entreprise, un produit ou un service, la qualité et les bénéfices de ce que vous proposez ont beaucoup moins d’impact sur les consommateurs que l’univers dans lequel vous leur proposez d’entrer. Et c’est à travers l’histoire que vous leur racontez que vous leur permettez d’intégrer votre univers. Un univers où bien sûr ils pourront se retrouver, où ils auront accès aux réponses et solutions dont ils ont besoin. Ce n’est plus par la raison que le public va faire un choix, mais l’empreinte émotionnelle laissée par l’histoire racontée va guider la prise de décision.
Maîtriser l’art du storytelling
Pour créer un bon storytelling, il vous faudra passer par différentes étapes.
Définir son message
Avant d’élaborer votre histoire, il est essentiel de déterminer clairement et de façon précise le message que vous souhaitez transmettre. Posez-vous alors la question, qu’est-ce que vous souhaitez que le public retienne, comprenne ou mette en œuvre à l’issue de votre prise de parole.
Prenons le TED de Bryan Stevenson que j’ai évoqué plus haut. Il raconte une histoire où sa grand-mère a eu un jour une sérieuse discussion avec lui alors qu’il était âgé de 9 ans. Elle lui explique que l’ayant observé, elle a remarqué combien il est spécial. Elle lui demande alors de lui faire 3 promesses : de toujours aimer sa mère, de toujours faire ce qui est juste même si c’est difficile et de ne jamais boire une goutte d’alcool. Bien qu’il ait appris plus tard vers ses 14 ans que sa grand-mère disait à tous ses petits-enfants qu’ils étaient spéciaux, il explique comment cela a forgé son identité. En effet, il relate qu’à 52 ans il n’a jamais bu une goutte d’alcool. Son message est de faire prendre conscience de la puissance de l’identité et de l’importance de forger la bonne identité.
Identifier son public
Il importe de savoir qui est votre public afin de construire une histoire qui sera à même de les toucher et de résonner pour eux. Les questions à se poser sont quelle est la tranche d’âge des auditeurs, leur sexe, leurs intérêts, leurs motivations, leurs expériences… Dans son discours aux étudiants de Stanford (cf. plus bas*), Steve Jobs relate des histoires qui sont parfaitement adaptées à son public de jeunes diplômés qui s’apprêtent à affronter le monde du travail.
Construire son récit
Choisir un personnage principal, le protagoniste, qui sera facilement identifiable et auquel le public pourra se connecter émotionnellement. Attribuez-lui différentes dimensions : des traits de personnalité, des rêves et des désirs…
Dans l’histoire, le protagoniste devra avoir un objectif, un but à atteindre. Il rencontre alors des difficultés, des obstacles pour atteindre son son but ce qui crée une crise. La situation monte en tension avant de connaître son dénouement. Pour rendre l’histoire plus captivante, on va introduire du suspens, des ruptures ou encore des retournements de situation tout au long du récit. Il importe d’introduire des moments clés pour maintenir l’attention du public. Pensez également à soigner la chute de l’histoire, c’est là que se joue tout l’effet de votre storytelling.
La narration
Avoir une bonne histoire ne sert pas à grand chose si elle est mal amenée. Votre mission est d’emmener vos auditeurs en voyage. Vous devez donc introduire de l’émotion, de l’énergie, de l’engagement lorsque vous racontez votre histoire. Votre public doit pouvoir s’imaginer à vos côtés en train de vivre avec vous les évènements que vous relatez.
Les erreurs à éviter
- Être trop long : évitez de vous engager dans une histoire trop longue avec trop de détails et de faits sans importance pour ne pas lasser et perdre vos auditeurs.
- Manquer de descriptifs : pour autant ne négligez pas les descriptions et pensez à imager vos propos afin que vos interlocuteurs puissent se représenter votre récit et entrer dedans. Attention cependant à ne pas en abuser.
- Manquer de clarté : votre histoire doit être simple et facile à comprendre. Soyez attentif au déroulement linéaire de votre récit et pensez à traquer les incohérences.
- Le manque d’authenticité : soyez sincère et honnête dans le choix de votre récit quant à sa véracité. Exprimez également des émotions vraies. Le public sent lorsque l’on se joue de lui et il n’aime pas ça.
- Ne pas faire de lien entre votre histoire et le message que vous souhaitez délivrer. L’histoire n’est pas l’objectif, elle est là pour amener une idée, un message.
Quel type d’histoire pour faire du storytelling
Les communicants et orateurs qui savent inspirer, motiver, impacter utilisent 3 types d’histoires pour agrémenter leur communication.
- Les récits personnels
- Les anecdotes à propos d’autres personnes, produits, services, marques, entreprises ou autres entités
- Les paraboles
Les récit personnels
Les prises de parole les plus inspirantes sont souvent alimentées par un récit personnel, une histoire propre à l’orateur. L’expérience de ce dernier et les leçons qu’il tire de son vécu viennent directement inspirer ses auditeurs.
*Le 12 juin 2005, Steve Jobs prononçait un discours très inspirant lors de la remise des diplômes à l’université de Stanford. Son intervention est ponctuée par trois récits qui marquent des étapes importantes de sa vie.
Une histoire pour inspirer à suivre son cœur
Dans son premier récit, il évoque la notion de “relier les points entre eux”. Lors de la narration de cette histoire, il explique qu’il n’a jamais été diplômé, ayant abandonné l’université au bout de 6 mois n’en percevant pas l’intérêt. Cela lui a permis de suivre en auditeur libre uniquement les enseignements qui l’intéressaient, dont la calligraphie qu’il trouvait fascinante. 10 ans plus tard, alors qu’il concevait le premier Mac, il s’est inspiré de son apprentissage de la calligraphie pour concevoir le design des typographies. Il ajoute avec humour que s’il n’avait pas abandonné l’université, les ordinateurs actuels n’auraient pas cette merveilleuse typographie, Windows ayant copié sur lui. Son propos est de croire en sa destiné, son Karma ou autre pour avoir le courage de suivre son cœur et l’assurance qu’à un moment donné les liens entre les différents évènements feront sens.
Un récit qui motive à trouver ce que l’on aime : “Love and Lost”
Dans son 2ème récit, il raconte son renvoi à 30 ans de sa propre entreprise. D’abord dévasté, il décide ensuite de tout recommencer. C’est alors qu’il crée Pixar qui est aujourd’hui le plus grand studio d’animation au monde. Il crée également NeXT, qui sera racheté par Apple et qui est actuellement au cœur de sa technologie. Il conclut en disant que parfois la vie peut être brutale, mais qu’il ne faut pas perdre la foi. Ce qui permet de tenir c’est de faire quelque chose que l’on aime. “You got to find what you love!” en français : “Tu dois trouver ce que tu aimes !”
Une prise de conscience sur le temps qui passe
Son dernier récit concerne son cancer qu’on lui a d’abord annoncé incurable mais qu’une opération a pu guérir. Son propos est de conclure avec cette histoire sur le fait que le temps est limité et qu’il ne faut pas le perdre à vivre la vie de quelqu’un d’autre. Il invite à ne pas se laisser polluer par les opinions des autres et d’avoir le courage de suivre son cœur et son intuition car eux savent qui on veut réellement devenir.
Il conclut sur une dernière anecdote qui invite ses jeunes auditeurs à “rester insatiables et à rester fous”.
Un discours fort inspirant et motivant pour de jeunes esprits qui s’apprêtent à affronter l’entrée dans la vie active. Tout le pouvoir impactant de ce discours demeure pleinement dans le choix des histoires racontées pour inspirer dans la façon de faire des choix dans sa vie.
Les paraboles
La parabole est une figure de rhétorique consistant en une courte histoire qui utilise les événements quotidiens pour illustrer un enseignement, une morale ou une doctrine. Ainsi, en storytelling, la parabole serait utilisée pour simplifier la compréhension d’un concept, ou un propos qui pourrait s’avérer complexe.
Lors de sa conférence TED en 2013, Lawrence Lessig, professeur de droit à l’université de Harvard, démarre son intervention avec une parabole. Il décrit le mode de fonctionnement d’un pays imaginaire : Lesterland. Lessig explique alors de façon très simple comment les élections s’opèrent de façon injuste et inégale dans ce monde imaginaire. Il finit son histoire en affirmant que Lesterland représente en fait les États-Unis. Il met alors en évidence les parallèles entre ces 2 nations. Son but étant d’expliquer de façon claire et accessible comment la politique américaine est totalement contrôlée par l’argent.