COMMENT PARLER EN PUBLIC : 5 questions les plus fréquentes
Dans cet article, je vous propose de répondre aux questions que l’on me pose le plus souvent en ce qui concerne comment parler en public. Si vous faites des prises de parole de façon régulière ou ponctuelle, vous devez sans doute vous […]
Dans cet article, je vous propose de répondre aux questions que l’on me pose le plus souvent en ce qui concerne comment parler en public. Si vous faites des prises de parole de façon régulière ou ponctuelle, vous devez sans doute vous interroger sur comment améliorer vos interventions. Il est probable que vous vous demandiez également comment mieux vivre ces moments où vous ne vous sentez pas toujours le plus serein. Voici donc 5 réponses aux questions les plus récurrentes que l’on me pose lors de mes formations ou coachings.
Comment parler en public et gérer son stress ?
Ah ! le stress de prendre la parole en public. C’est de loin la préoccupation la plus répandue pour qui doit faire une intervention en public. Cette petite boule au ventre qui en chagrine plus d’un, alors, comment s’en débarrasser ? La mauvaise nouvelle est qu’il n’y a aucune technique à proprement parler pour se défaire du trac. Certains vous diront de boire un petit coup avant votre prise de parole ou encore d’imaginer vos auditeurs tous nus. Mais s’il vous plaît : ne faites pas ça !!! Il est impératif de pouvoir être en parfaite maîtrise de vos capacités physiques et cognitives. Il est de plus essentiel que vous soyez complètement ancré dans la réalité de ce que vous vivez et non dans votre imaginaire.
La bonne nouvelle est que si vous ne pouvez pas vous débarrasser totalement de votre trac, vous pouvez en faire un allié. Puiser dans l’énergie que vous procure votre stress vous permettra de le canaliser afin de l’utiliser au service de la transmission de votre message. (cf. article GLOSSOPHOBIE TRAC : comment dépasser vos peurs).
En plus de canaliser votre énergie, une bonne préparation va également vous aider à mieux gérer votre stress. La préparation doit se faire sur 3 niveaux :
- Préparation intellectuelle
- Préparation psychique
- Préparation physiologique
La préparation intellectuelle
Elle consiste en l’élaboration du contenu de votre discours. Avoir un discours bien construit vous permettra d’être plus à l’aise et en confiance quant à l’enchaînement de vos idées. Cela vous permettra ainsi de diminuer votre stress. La crainte majeure lorsque l’on doit prendre la parole est d’avoir un blanc, un trou de mémoire ou de se perdre dans ses idées. La structuration de votre discours vous permettra de palier cette éventualité. Dans l’article “COMMENT REDIGER UN DISCOURS en 10 étapes pour captiver votre auditoire”, je vous explique en détail comment préparer votre discours pour ne plus être perdu lors de vos prises de parole.
La préparation psychique
La préparation psychique est un travail qui se fait en amont de votre prise de parole. L’état de votre mental détermine votre niveau de stress. Plus votre mental sera renforcé, plus vous serez en maîtrise de vos émotions. Dans l’article sur le trac et la glossophobie, je vous explique comment repolariser vos pensées et apaiser votre esprit. En réorientant vos pensées sur ce qui importe et en libérant votre mental de ce qui l’encombre, vous serez plus à même de reconnecter votre esprit à votre cœur. Cela vous permettra ainsi d’être en parfaite symbiose avec le message que vous souhaitez délivrer, désencombré des effets de votre stress.
La préparation physiologique
Pour gérer votre stress de prendre la parole en public, à la logique et au cœur s’ajoute la préparation du corps. Cela passe d’une part par les entraînements et répétitions de votre intervention. Ce travail vous permettra de gagner en confiance, ce qui aura un effet appréciable sur la diminution de votre stress.
Votre corps et votre voix sont les instruments qui délivrent votre message. Leur mise en condition pour cette pratique vous permettra de vous sentir plus armé face au stress. Ainsi, avant votre intervention, une bonne préparation inclura une relaxation du corps, agrémentée d’une respiration profonde et abdominale. Ensuite, il sera nécessaire d’échauffer le corps ainsi que la voix pour les mettre en mouvement, les dynamiser et mieux faire circuler l’énergie du stress.
Comment répondre aux questions sans paniquer ? Comment parler en public
Le moment des questions n’est pas toujours l’instant que les orateurs anxieux, mal à l’aise et peu sûr d’eux préfèrent. Il y a toujours cette crainte de se retrouver confronter à des questions auxquelles on ne saura pas répondre. Figurez-vous que cela peut arriver et pourtant ce n’est pas si grave. Mais j’y reviendrai… Pour limiter au maximum le risque de panne sèche face au moment des questions / réponses, on va encore une fois se préparer. Au même titre que vous préparez votre discours, lors de vos recherches d’idées, il importe que vous consacriez un moment à la préparation des questions. Cela consiste à relever l’ensemble des questions que l’on serait susceptible de vous poser sur votre intervention et d’élaborer les réponses adéquates.
Première étape
Ainsi, pour répondre à une question, première chose à faire : écouter la question ! Oui, ça paraît évident dit comme ça, mais malheureusement ce n’est pas toujours le cas. Combien de fois ne voyons nous pas des personnes répondre aux questions qui les arrangent et non celles qu’on leur pose ? Pour vous assurez que vous répondez bien à la question posée, n’hésitez pas à la reformuler. Ensuite ne vous précipitez pas pour donner votre réponse. Prenez un temps pour organiser vos idées puis, délivrez votre réponse. Cela ajoutera à votre crédibilité.
Il se peut que l’on vous pose une question à laquelle vous n’avez pas la réponse. N’essayez surtout pas de botter en touche. Il se peut que la question posée ne soit pas de votre domaine de compétence ou que vous n’ayez pas les moyens de donner une réponse concrète. Dans ce cas, annoncez-le simplement et éventuellement, aiguillez l’auditeur vers les ressources qui pourraient le renseigner. Si maintenant il s’agit d’une question à laquelle vous n’avez tout simplement pas pensé et vous ne savez pas quoi répondre, il est préférable de l’assumer sans se sentir gêné. Vous avez le droit de ne pas tout savoir.
Comment faire face aux objections ? Comment parler en public
L’objection, selon la façon dont elle est amenée, peut être déstabilisante, voire piquante. Le grand piège face à une objection est de vouloir se justifier ou encore prouver que l’on a raison… ah ! l’égo.
Déjà, il est bon d’avoir à l’esprit que l’objection n’est pas toujours une volonté d’opposition. Il peut parfois s’agir d’une incompréhension, d’un besoin d’éclaircissement même si cela est formulé de façon négative. Qu’il s’agisse d’une opposition ou d’un besoin de précision, vous ne pouvez pas l’établir par vous même. C’est pourquoi il est crucial avant de répondre à une objection de creuser pour comprendre le fond de la pensée de votre interlocuteur. Cela permettra à votre auditeur de se sentir en confiance ce qui l’encouragera à accueillir plus facilement la réponse que vous allez lui formuler. Une fois que vous êtes sûr d’avoir bien compris ce qui pose problème à votre interlocuteur, vous pouvez argumenter votre réponse.
Il se peut que certaines objections soient justifiées. Certaines d’entre elles pourraient mettre en évidence les limites de votre idée ou argumentation. Soyez en mesure de l’assumer pour éviter de perdre votre crédibilité.
Comment gérer un public hostile ? Comment parler en public
Un public hostile peut être un auditoire qui connaît votre positionnement ou ce que vous avez l’intention d’annoncer et qui est en totale opposition avec vous. Il peut aussi s’agir d’interlocuteurs qui se désinteressent complètement de votre sujet ou vos propos. Son comportement est alors une façon de le manifester. Il est également possible que vous ayez un public qui soit contraint et forcé d’assister à votre intervention malgré lui.
Dans tous les cas, l’hostilité de vos interlocuteurs est toujours la manifestation d’émotions mal gérées et difficiles à accueillir pour l’auditeur. Les origines de ces émotions sont propres à la personne et ne vous appartiennent pas. Par contre la façon dont vous allez gérer la manifestation de ces émotions et leur comportement vous appartiennent.
Définir les règles
La première chose à avoir à l’esprit est qu’en tant qu’orateur, pendant le temps où prenez la parole, vous êtes le « maître » des lieux. C’est donc à vous de décider et définir comment les choses doivent se passer, ce qui acceptable pour vous ou non. C’est donc vous qui devez décider à quel moment le public peut prendre la parole et dans quelles conditions. Votre rôle est donc de déterminer les règles du jeu. Cependant, si les hostilités sont particulièrement manifestes, il est indispensable de les prendre en compte. Vous devrez alors vous adapter ou rassurer l’auditoire sur le fait que vous avez intégré leur état d’être.
Ensuite, sachez que vous ne pourrez rien faire avec un public hostile si vous ne lui témoignez pas de l’empathie (légitimation et compréhension des émotions d’autrui, ce qui n’est surtout pas se mettre à la place de l’autre !). L’empathie et l’écoute vont aider votre interlocuteur à s’apaiser. Prenez le temps nécessaire pour entendre ce que veut dire votre auditeur mécontent. Si le stress ou la contrariété vous submergent, pensez à vous recentrer et à respirer de nouveau de façon ample et détendue. Ensuite répondez à votre interlocuteur comme à une objection une fois qu’il s’est calmé.
Prenez le temps
Attention, cela peut parfois prendre du temps. Acceptez s’il le faut d’en dire moins, d’écourter votre présentation en allant à l’essentiel pour avoir suffisamment de temps pour gérer votre auditoire. De toute façon, si vous ne prenez pas le temps d’apaiser les tensions, il ne sert à rien de parler longuement ou non, votre message ne passera pas.
Comment maintenir l’attention lors des visio-conférences ? Comment parler en public
La période de la pandémie a imposé aux réunions, rendez-vous et autres prises de parole de se tenir en distanciel. Le présentiel a repris quelque peu ses droits. Cependant, cette période a permis de mettre en évidence le confort et le gain de temps que les échanges en visio-conférences procuraient. Malheureusement, cela vient aussi avec ses inconvénients. Il est en effet beaucoup plus difficile de maintenir l’attention de ses interlocuteurs. Faire passer ses messages de façon optimale est alors un plus grand challenge.
Voici quelques règles à mettre en place pour palier ses difficultés. Demandez si possible à vos interlocuteurs de s’isoler au moment de l’échange. Cela leur permettra d’être beaucoup moins facilement distraits. N’hésitez pas à passer un accord avec eux pour que chacun accepte d’allumer sa caméra. Ils seront d’autant plus engagés et attentifs à ce qui se dit.
En ce qui vous concerne, ne perdez pas de vue l’énergie et la dynamique que vous devez insuffler. Celles-ci se transmettent à travers votre voix et votre corps lors de votre prise de parole. Regardez l’objectif et non l’écran afin que vos auditeurs aient le sentiment que vous les regardez. Favorisez autant que possible l’interactivité, n’hésitez pas à interpeller personnellement tel ou tel auditeur avec des questions ou des remarques. Et enfin, faites des pauses régulièrement : la capacité d’attention est bien plus limitée en distanciel.
Et vous, quelles sont les questions qui vous préoccupent le plus concernant vos interventions en public ?
Comment parler en public