3 LIVRES POUR DEVELOPPER SON MINDSET ET MIEUX COMMUNIQUER
Développer son mindset pour mieux communiquer, c’est à la fois une question de prise de conscience, de techniques, mais aussi d’application.
Il n’est pas toujours aisé de savoir par quel bout commencer lorsque l’on veut améliorer sa communication. Que ce soit pour parler en public, si l’on souhaite être plus à l’aise, plus pertinent et confiant. Ou encore dans la relation à l’autre, pour établir des relations de confiance permettant des échanges équilibrés et plus sains. Développer son mindset est alors un point de départ inévitable pour améliorer son état d’être. En effet, notre état d’esprit a tout à voir avec notre façon de vivre les choses, nos interprétations et les choix que nous faisons.
Développer son mindset consiste à cultiver et façonner son état d’esprit, c’est-à-dire sa manière de penser, de percevoir le monde et d’aborder les défis et les opportunités. Votre mindset est la façon dont vous interprétez les événements, gérez vos émotions et prenez des décisions. Il joue un rôle essentiel dans la façon dont vous abordez la vie, surmontez les obstacles et poursuivez vos objectifs.
Pour aborder ce sujet, je vous propose, dans cet article, de vous parler de 3 livres qui m’ont particulièrement marquée et qui sont d’une grande richesse en termes de contenu et d’informations. Cet article participe à l’évènement interblogueurs “3 livres qui ont changé ma vie” du blog “des-livres-pour-changer-de-vie.com”. Ce blog s’avère être une mine d’informations sur des sujets tels que le développement personnel, l’entreprenariat, le bien-être ou encore le business, etc…
Même si je vous recommande vivement de lire les livres dont je vais vous parler, vous pourrez en retrouver des résumés sur ce blog aux liens suivants :
– Le pouvoir du moment présent, de Eckart Tolle : https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/le-pouvoir-du-moment-present/
– Devenez un grand orateur TED, de Carmine Gallo : https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/devenez-un-grand-orateur-ted/
– Cessez d’être gentil, soyez vrai, de Thomas d’Ansembourg : https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/cessez-detre-gentil-soyez-vrai/
Développer son mindset par la présence et la conscience
L’une des grandes difficultés que rencontrent certaines des personnes avec qui je travaille est de sortir de leur tête pour mettre de côté le mental. Cela les empêche d’être pleinement présentes et investies dans leur communication lorsqu’elles parlent en public. De plus, cela les soumet davantage à l’emprise du stress qu’elles peinent tant à gérer. Peut-être vous reconnaissez-vous dans ce cas de figure ?
C’est pourquoi le livre d’Eckart Tolle “Le pouvoir du moment présent” me semble tout à fait indiqué pour apprendre à développer son mindset. Ceci en améliorant d’une part son état d’être et de fait sa communication. C’est peut-être le livre de développement personnel qui m’a le plus marquée. Son propos est à la fois simple et tellement important. Ce livre est devenu un best-seller, notamment grâce à Oprah Winfrey qui l’avait mis en avant dans son talk show tant elle en considérait les enseignements essentiels.
La désidentification au mental
Le propos d’Eckart Tolle est qu’apprendre à être pleinement présent dans l’instant, permet de se libérer des charges émotionnelles et du discours incessant du mental.
Pour ce faire, il importe de prêter attention à ses schémas de pensée et ses émotions. Il s’agit de simplement les observer, sans y porter de jugement ni s’y attacher. Être le témoin de ses schémas mentaux et de ses émotions permet de se libérer de leur emprise. Prendre conscience de ses pensées et de soi-même leur fait perdre de leur pouvoir sur notre état d’être. Ainsi, l’apaisement mental et émotionnel mène peu à peu à ressentir pleinement son état de présence.
Lors des prises de parole
Les propos d’Eckart Tolle prennent tout leur sens pour l’orateur qui se trouve sujet à de fortes émotions avant sa prestation. Il invite à faire la distinction entre la peur ressentie face à un danger réel et la peur psychologique.
Pour aller plus loin cf. l’article « Trac, Glossophobie: comment dépasser vos peurs«
La peur psychologique est celle créée par le mental. Elle peut se présenter sous la forme de malaises, d’inquiétudes, d’anxiété, de nervosité, de phobies, etc… Elle concerne toujours l’éventualité de quelque chose qui pourrait survenir et non ce qui est réellement en train de se produire. Ainsi, se reconnecter à l’instant présent avant une prise de parole permet de mettre à distance la peur psychologique générée par le mental.
Il sera alors nécessaire de se reconnecter à son corps, de l’habiter pleinement pour trouver son ancrage intérieur. Cela passe par le ressenti du corps, l’utilisation de ses sens et l’observation de sa respiration.
Amplifier votre conscience du corps vous permettra de vous ancrer dans le présent et de vous libérer de l’emprise de vos émotions et de votre discours mental.
Devenir un grand orateur
Le livre de Carmine Gallo, conférencier et conseiller en communication, “Devenez un grand orateur TED” est, je pense, un must have pour quiconque aspire à améliorer ses prestations orales. Cet ouvrage est rempli d’anecdotes et également d’analyses de discours TED. Ceux-ci permettent de rendre compte de la mise en application des conseils prodigués.
3 principes fondamentaux concernant les discours les plus attrayants en ressortent :
- Ils suscitent de l’émotion
- Ils apportent de la nouveauté
- Ils marquent les esprits
Susciter l’émotion
Pour être inspirant et faire vibrer son auditoire, l’orateur se doit d’être passionné par son sujet. L’orateur passionné est inévitablement habité par son sujet. Ainsi, l’impact émotionnel sur son auditoire en est considérable. Pour trouver ce qui nous passionne, Carmine Gallo nous invite à nous poser la question suivante pour le découvrir : “qu’est-ce qui fait chanter notre cœur ?”. Voilà une belle façon de développer son mindset.
L’éveil émotionnel du public passe également par le storytelling. Je vous invite à aller voir mon article sur “L’art du storytelling”. Vous comprendrez comment cette méthode narrative permet de se connecter émotionnellement avec ses auditeurs.
Apporter de la nouveauté
Que ce soit en découvrant des informations ou des idées nouvelles, le public est friand de ce qui est innovant. De même, proposer une solution inédite à un problème ancien vous assurera de captiver l’attention de vos auditeurs. En effet, le cerveau humain est féru d’apprentissage et de nouveauté. Des études montrent que cela augmente le niveau de dopamine, l’hormone du plaisir. (cf. TED du Dr Martha Burns). Ainsi, quand vous faites preuve de créativité, que vous êtes original ou encore que vous sortez des sentiers battus, vous faites du bien à vos auditeurs. Ils ont donc grand plaisir à vous écouter.
Marquer les esprits
Il importe de respecter le temps d’attention que peut supporter le cerveau. C’est pourquoi les conférences TED s’étalent sur une longueur maximale de 18 minutes. Au-delà, le cerveau fatigue et l’intégration des idées partagées en est amoindrie. Le piège pour les orateurs manquant d’assurance est souvent de vouloir trop en dire et de ne pas savoir aller à l’essentiel. Il est nécessaire d’apprendre à se discipliner en travaillant suffisamment sa présentation pour ne pas surcharger le cerveau de vos auditeurs. Faire court pour être concis réclame du temps et de créativité.
Pour marquer les esprits, il est également nécessaire de susciter les différents sens de votre auditoire. En effet, cela empêche au cerveau de s’ennuyer car il va être sollicité de différentes façons. Vos auditeurs apprécieront alors grandement les sensations ressenties face aux différentes expériences sensorielles que vous leur proposerez. Que ce soit à travers des images, des sons ou encore des objets à toucher ou à sentir…
Le dernier conseil pour marquer les esprits est de rester soi-même. Trouvez ce qui vous caractérise et exprimez-le. L’authenticité, l’ouverture et la transparence vous permettront de toucher vos auditeurs en plein cœur.
La relation à l’autre
Le dernier livre dont je vais vous parler aborde le sujet de la communication interpersonnelle. “Cessez d’être gentil, soyez vrai” de Thomas d’Ansembourg est l’un des premiers livres de développement personnel que j’ai lu. Même si cela commence à dater maintenant et que de nombreux autres livres en reprennent les principes, c’est un livre qui pour moi continue d’être pertinent.
Consciente d’être “trop gentille” avec certaines personnes, j’avais été attirée à l’époque par le titre et le sous-titre “Être avec les autres en restant soi-même”. Il est vrai que je ne me sentais pas toujours en mesure d’exprimer ce que j’avais besoin de dire. Cela me menait à subir des situations qui ne me convenaient pas toujours. J’évitais de dire les choses par peur de froisser ou alors je les exprimais de façon maladroite.
De quoi ça parle ?
Le propos du livre est de découvrir comment exprimer sa vérité dans le respect de ce que l’on est et d’autrui. Il s’agit d’apprendre à parler à partir de sa propre expérience de vie et de reconnaître que nos besoins sont légitimes même s’ils ont leurs limites.
Lorsque l’on n’a pas conscience ou que l’on ignore ses propres besoins on se fait violence. Et parfois, cette violence est projetée sur les autres. La violence est la conséquence de la non-conscience de soi.
Comment ça marche ?
Thomas d’Ansembourg reprend dans son livre les principes de la Communication-Non-Violente selon la méthodologie du psychologue Marshall Rosenberg avec qui il s’est formé.
Celle-ci se décline en 4 étapes :
- L’Observation de la situation qui nous pose problème
- L’écoute de son Émotion
- L’identification de son Besoin
- La formulation de sa Demande
La violence intériorisée ou extériorisée est l’expression de frustrations qui n’ont pas trouvé de mots pour être exprimées. Elle est la conséquence d’un manque de conscience et de vocabulaire relatifs aux émotions qui nous traversent.
Effectivement, nous ne sommes pas éduqués à mettre des mots sur nos ressentis intérieurs. Nous avons principalement été éduqués à privilégier notre mental au détriment de nos émotions. D’où l’importance du livre d’Eckart Tolle qui invite à s’y reconnecter. C’est pourquoi le raisonnement, la logique, les préjugés, la pensée binaire et autres conditionnements prennent le pas lorsque nous prenons une décision ou agissons. Cela nous mène alors à ignorer nos ressentis et besoins. Mais l’émotion est là pour nous signifier qu’un besoin intérieur n’est pas satisfait.
En pratique
- Observation : il convient d’apprendre à distinguer l’observation d’un fait de l’interprétation que l’on en fait. Il s’agit d’accueillir la réalité telle qu’elle est en évitant de laisser le mental s’en mêler. Puisqu’il s’agit de l’observation d’un fait à partir de son propre point de vue, on va privilégier l’usage du “je”. On parle de soi, ce que l’on expérimente à un instant donné et non de l’autre. Exit le “tu” autant que possible.
- Émotion : acquérir du vocabulaire lié à nos ressentis afin de pouvoir les exprimer librement.
- Besoin : identifier le besoin intérieur qui n’est pas satisfait et qui a suscité l’émotion exprimée. Cela peut être du respect, de l’écoute, de la compréhension…
- Demande : formuler une demande concrète, réaliste, positive et négociable. En effet, on n’impose pas son besoin à l’autre, on formule sa demande et on reste ouvert à l’échange.
L’empathie
Puisqu’il est question de s’exprimer dans le respect de ce que l’on est, mais également d’autrui, on ne peut faire l’impasse sur l’empathie. Lorsqu’en formation je demande aux participants ce que signifie l’empathie pour eux, il y en a toujours au moins un qui répond : “se mettre à la place de l’autre”. Eh bien non, cela n’a rien à voir ! Cela me fait penser à l’histoire d’un psychologue qui racontait qu’un jour, un couple est venu le voir en consultation. Et quand il leur demande pourquoi ils sont là, la femme commence immédiatement à se plaindre que son mari n’essaie jamais de se mettre à sa place. Ce à quoi le psychologue répond que son mari ne peut pas se mettre à sa place puisqu’elle y est déjà !
On ne peut pas se mettre à la place de l’autre parce qu’il n’est pas dit que dans la même situation nous vivrions les choses de la même façon. L’empathie a davantage à voir avec la conscience, la compréhension et l’accueil de ce que vit l’autre. C’est l’acceptation des émotions de l’autre. Mais attention, il n’est en aucune façon question de s’épuiser dans le soin de l’autre au risque de l’oubli de soi. Cela passe inévitablement par l’écoute en étant présent à l’autre tout en étant présent à soi-même.
Rencontrer c’est d’abord être
Thomas D’Ansembourg
Conclusion
Le développement de votre mindset est un processus continu et évolutif. Il s’agit d’entretenir votre conscience de soi. Cela revient à observer votre façon d’appréhender les situations que vous vivez et l’impact que cela a sur vous. Vous pourrez ainsi façonner un état d’esprit qui sera votre meilleur allié dans vos relations ainsi que dans l’accomplissement de vos réalisations.
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